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Élysée

Macron affirme que 13 attentats ont été déjoués en France depuis janvier

Etat d'urgence, protection des forces de l'ordre face aux attaques, déradicalisation et coopération européenne et mondiale... le président de la République a présenté son plan sécurité ce mercredi.

"Je vous demande d’être fort et juste, juste et ne jamais être faible." Emmanuel Macron a livré ce mercredi ses ambitions pour la sécurité devant les forces de police et de gendarmerie, et a notamment détaillé ce que sera la nouvelle "police de sécurité du quotidien". "La première mission de l’Etat c’est de protéger nos concitoyens et assurer la sécurité du territoire", a insisté le président de la République.

Depuis le début de l'année, "treize attentats ont été déjoués" en France, a annoncé le président. Alors si la menace première reste celle du terrorisme, elle est "liée à autre forme de délinquance". "Aujourd’hui vous êtes au cœur des défis de notre société, de ce qu’est la réalité française", a ajouté Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron a enfin affirmé qu'il souhaitait "durcir" la réponse aux menaces "lâches et intolérables" visant les policiers et les gendarmes.

> Sortie de l'état d'urgence au 1er novembre

Le président de la République a réaffirmé sa volonté de faire sortir la France de l'état d'urgence au 1er novembre, qu'il estime plus adapté à la menace actuelle. "L'état d'urgence était utile les premiers jours, les premières semaines, il a permis plusieurs mesures efficaces, mais nous le voyons ces derniers mois, l'efficacité marginale de l'état d'urgence n'est plus au rendez-vous", assure le chef de l'Etat.

Pour assurer la sécurité des Français, Emmanuel Macron a rappelé que le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme "à une large majorité". Une loi qui a été définitivement adopté par un ultime vote au Sénat en même temps que le président parlait aux forces de sécurité. Malgré les critiques portées au texte, ce dernier ne prendra "pas la décision de déférer cette loi devant le Conseil constitutionnel".

Emmanuel Macron a répété sa volonté de "renforcer la protection des frontières extérieures européennes, la lutte contre la propagande jihadiste sur internet ou contre le financement du jihadisme". 

> Un nouveau plan national contre la radicalisation en décembre

"Des plans d'action seront établis par les préfets dans leur département" impliquant "de nombreux autres services de l'Etat" pour "prévenir les menaces et mettre en place des organisations pour identifier les comportements les plus à risques", en coopération "étroite avec les magistrats", a précisé le chef de l'Etat.

> Partager l'information

A l'image de la Coordination nationale du renseignement, la "task force" contre le terrorisme créée en juin dernier et souhaitée par le président de la République, celui-ci a rappelé la nécessité d'un "partage complet de l'information" pour lutter contre la menace terroriste. Pour cela, il a rappelé la nécessité de simplifier l'organisation des services avec la fusion de différentes structures et notamment l'Uclat, l'unité de coordination de la lutte antiterroriste, et l'Emopt, l'Etat-major opérationnel de prévention du terrorisme. Afin de s'assurer "qu'aucun angle mort ne subsiste".

Sept décrets relatifs aux fichiers de renseignement ont été publiés au mois d'août.

"Je veux que chaque policier et gendarme soit un capteur qui soit en capacité d’apporter du renseignement", a ajouté Emmanuel Macron. 

J.C.