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Élysée

L'hommage rituel de François Hollande aux "99 pendus de Tulle"

François Hollande à Tulle, en Corrèze, ce jeudi 9 juin

François Hollande à Tulle, en Corrèze, ce jeudi 9 juin - Philippe Wojazer - AFP

François Hollande a rendu ce jeudi un hommage rituel et annuel aux "99 pendus de Tulle" exécutés par la division SS Das Reich le 9 juin 1944, y voyant au-delà de la "leçon d'histoire", un rappel de la nécessaire mobilisation face aux "barbares" des temps présents.

Le chef de l'Etat qui n'a jamais dérogé à ce pèlerinage depuis 1987 et ses premiers pas politiques dans son fief électoral corrézien, l'a effectué pour la cinquième et dernière fois au cours de son mandat présidentiel.

"Longtemps, nous avons pensé qu'après ce qu'il s'était produit pendant la Seconde Guerre mondiale, c'en était fini" mais "d'autres guerre sont venues", a-t-il observé, évoquant les conflits de Syrie, d'Irak ou d'Afrique survenus ces dernières années.

"La même volonté barbare de tuer des innocents"

"Il y a des massacres, il y a des barbares qui se livrent à des exactions et il y a toujours les mêmes victimes, les jeunes et les femmes" ou celles des attentats jihadistes commis à Paris l'an dernier avec "la même volonté barbare de tuer des innocents", a-t-il souligné.

François Hollande a d'abord assisté à une rencontre avec des élèves et deux rescapés des massacres de la division SS. Puis, comme chaque année, il a participé à la marche silencieuse qui mène traditionnellement plusieurs centaines d'habitants de Tulle, familles des suppliciés, écoliers ou élus locaux, jusqu'au Haut-Lieu de Cueille, où reposent les pendus.

Le 9 juin 1944, trois jours après le Débarquement allié en Normandie, les occupants nazis ont ordonné la rafle de plus d'un millier d'hommes, habitants de Tulle, en représailles à une attaque de résistants contre la garnison allemande de la ville qui s'était soldée par la mort de 40 soldats. Au total, 99 otages, sur les 120 dont l'état-major de la division SS Das Reich avait ordonné la mort, seront pendus aux arbres, réverbères et balcons d'une rue de la ville, leurs corps jetés dans une fosse commune.

C.H.A. avec AFP