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Élysée

Julie Gayet en justice face à "Closer"

L'actrice Julie Gayet, en septembre 2013.

L'actrice Julie Gayet, en septembre 2013. - -

L'actrice Julie Gayet demande réparation au magazine people après la publication, le 10 janvier dernier, de photos volées révélant sa liaison avec le président François Hollande, sources d'un séisme politico-médiatique.

L'offensive judiciaire de Julie Gayet, propulsée à la une de la presse mondiale après la révélation par le magazine Closer de sa liaison avec François Hollande, débute ce jeudi à Nanterre: l'actrice, qui s'est depuis faite très discrète, demande ce jeudi réparation au magazine people pour "violation de sa vie privée" (article 226-1 du code pénal).

L'actrice réclame au magazine 50.000 euros de dommages et intérêts, 4.000 euros pour les coûts de procédure, ainsi qu'une publication judiciaire sur la moitié de la couverture du magazine.

Les révélations de Closer portent sur la relation présumée de l'actrice avec le président François Hollande et s'appuient sur des photos volées, prises devant un immeuble parisien où l'actrice occupe un pied-à-terre. Publiés le 10 janvier dernier, ces clichés avaient aussitôt provoqué un séisme politico-médiatique, qui avait abouti à l'annonce de la séparation du locataire de l'Elysée et de sa compagne, Valérie Trierweiler.

A quoi peut prétendre Julie Gayet?

Comme dans toute affaire people, Julie Gayet peut prétendre au respect de sa vie privée. Une liberté fondamentale, garantie par l'article 9 du code civil. Mais l'actrice se heurte dans le même temps à une autre liberté équivalente, celle du droit à l'information. "Il appartiendra au tribunal d'examiner si dans le cas particulier de Closer, le droit à l'information du public peut porter atteinte à l'intimité de la vie privée de Julie Gayet", explique l'avocat Fabrice Lorvo à BFMTV.

Pour aller dans ce sens, le magazine Closer a deux arguments de taille. Son article posait la question de la sécurité du président et du statut de la première dame. Deux questions qui relèvent de l'intérêt général mais qui ne nécessitaient pas vraiment de dévoiler l'identité de Julie Gayet. La balle retourne ainsi dans le camp de l'actrice, qui pourrait donc remporter la partie. Mais en raison de la porosité de l'affaire avec la vie publique, le montant de l'indemnisation pourrait être beaucoup plus bas.

Une plaignante très discrète

Depuis l'éclatement de l'affaire, Julie Gayet se fait très discrète. Les spéculations étaient allées bon train sur sa venue ou non à la cérémonie des César, vendredi dernier, où l'actrice était nommée pour son rôle dans Quai d'Orsay. Julie Gayet s'y était finalement rendue, mais son absence au "déjeuner des nommés" avait été remarquée, trois semaines plus tôt au restaurant parisien Le Fouquet's.

Car Julie Gayet se dit également harcelée par les paparazzis. L'actrice a donc déposé une seconde plainte, cette fois pour "mise en danger de la vie d'autrui", qui a donné lieu à une seconde enquête.

Mathilde Tournier