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Élysée

Institutrice poignardée à Albi: "Toute la lumière devra être faite"

François Hollande a déploré un "drame abominable", après le meurtre d'une institutrice à Albi.

François Hollande a déploré un "drame abominable", après le meurtre d'une institutrice à Albi. - -

Le meurtre d'une institutrice poignardée par une mère d'élève à Albi, dans le Tarn, suscite l'émotion. François Hollande parle d'un "drame abominable".

"Un drame abominable". C'est en ces termes que François Hollande a réagi vendredi à la mort à Albi d'une institutrice de 34 ans, poignardée par une mère d'élève devant les enfants de sa classe. Le chef de l'Etat, qui se dit "consterné" par le drame, a assuré dans un communiqué que "tous les services de l'Etat" étaient "mobilisés pour prendre en charge les enfants et les personnels qui ont été témoins de ce drame abominable".

Manuel Valls a lui aussi réagi rapidement après le drame. "C'est toute la communauté éducative qui est en deuil aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre. "Toute la lumière devra être faite sur les circonstances de ce drame", a poursuivi Manuel Valls, qui "adresse à la famille de la victime et à ses proches ses plus sincères condoléances".

"On est sous le choc"

Arrivé vers 12h30 sur place, Benoît Hamon, ministre de l'Education, a d'abord rencontré l'équipe éducative de l'école. Devant la presse, il a ensuite rendu hommage à la victime, "mère de deux petites filles". "Ce 4 juillet est un jour où l'on devrait être heureux, mais c'est un jour de vacances endeuillé par un acte abominable", a affirmé Benoît Hamon, visiblement ému.

"On est sous le choc et bouleversés", raconte de son côté Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat enseignant Unsa. "C'est totalement inacceptable, surtout le dernier jour de classe: c'est habituellement un jour de fête où on se fait des cadeaux, où on se congratule. Dans cette école, la fête est devenue un véritable drame. Mais cela va au-delà de l'école, cela touche toute notre société: une fois de plus, c'est la violence de l'extérieur qui gagne l'école, qui devrait être sanctuarisée, et protégée de tous ces actes de violence".

"L'école n'est pas un sanctuaire"

Le député UMP François Fillon a exprimé sur son blog sa solidarité et sa révolte "de voir que l'école n'est pas un sanctuaire épargné par la violence ou la folie. Cet assassinat doit nous alerter sur les difficultés du métier d'enseignant", y écrit-il. L'ancien premier ministre évoque "les mesures de sécurité qui doivent être renforcées pour protéger nos établissements scolaires" et appelle "toute la société à protéger et respecter l'école".

Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a profité du drame pour fustiger sur Twitter la situation de l'école en France.

Tristesse et effroi après le drame d'Albi. L'école de la République est tombée très bas, il faudra tout revoir pour la relever.
— Florian Philippot (@f_philippot) 4 Juillet 2014
A. K.