Hollandre rencontrera Poutine en Arménie le 24 avril

François Hollande s'entretiendra avec son homologue russe Vladimir Poutine lors de son déplacement en Arménie le 24 avril, a-t-on appris vendredi auprès de l'entourage du président français. Ce déplacement aura lieu dans le cadre de la commémoration du 100e anniversaire du génocide arménien.

Les deux dirigeants évoqueront en particulier la crise ukrainienne, indique-t-on de même source. Un conflit que François Hollande abordera également le 22 avril avec son homologue ukrainien Petro Porochenko.

La suspension de la livraison des Mistral "sans importance"

Cette rencontre Hollande-Poutine intervient par ailleurs après la décison française de suspendre la livraison de navires de guerre Mistral à la Russie, qui reste une pierre d'achoppement entre Paris et Moscou. 

Jeudi, M. Poutine a pourtant assuré que la décision française était "sans importance" pour la Russie, le contrat visant, selon lui, avant tout à soutenir les chantiers navals français. "A l'époque, nous avions conclu ce contrat avant tout pour soutenir nos partenaires et assurer une charge de travail pour leurs chantiers navals, mais nous prévoyions de les utiliser en Extrême Orient, ce n'est pas critique", a-t-il déclaré lors de sa séance annuelle de questions réponses avec les Russes à la télévision.

Poutine met la pression pour que Moscou soit remboursé

La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d'euros. Mais novembre, Paris avait annoncé le report "jusqu'à nouvel ordre" de la livraison du premier de ces bâtiments construits à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le Vladivostok. En cause :le rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine.

Depuis, la France a répété que les conditions de la livraison n'étaient "toujours pas réunies". de son côté, Moscou a menacé à plusieurs reprises de lancer des procédures devant des cours d'arbitrage international. "Je pars du principe que les autorités françaises, les Français, étant des gens corrects, ils nous rendront l'argent. Nous n'avons pas l'intention d'exiger des pénalités excessives, mais il faut que les pertes que nous avons subies soient remboursées", a aussi affirmé le président russe.