Hollande sur sa visite chez Lucette: "On peut me faire des reproches, mais pas sur le contact direct avec les gens"

En déplacement en Chine, le chef de l'Etat a tenu à réagir sur la polémique à propos de sa rencontre très préparée avec Lucette Brochet, la semaine dernière en Lorraine.

La rencontre de François Hollande avec Lucette Brochet la semaine dernière en Lorraine a été très commentée, notamment lorsque BFMTV a montré à quel point sa rencontre avec cette retraitée de 69 ans avait été préparée en amont jusqu'au moindre détail.

Mais François Hollande n'a pas l'intention de se laisser déstabiliser par cette histoire. "Je tiens à remercier cette dame. C'était une rencontre en dehors de la presse, sauf pour une toute petite partie [seuls quelques journalistes ont eu le droit de rentrer] et je vais continuer à rencontrer autant de compatriotes qu'il est possible, dans ma position, de visiter, parce que c'est important de d'entendre hors caméra et hors micro ce que les gens ont à dire", répond le chef de l'Etat mardi sur Europe 1.

"Là où il n'y a pas de caméra, il y a de la franchise"

Quant aux conditions de la rencontre et à la mise en scène, François Hollande préfère évacuer le débat. "Oui, il y a eu des conditions. Si je viens chez vous, il y en aura aussi. Vous pensez qu'on va chez une personne comme ça, sans conditions? Mais partout où il n'y a pas de caméra ou de micro, il y a de la franchise. Et je pense qu'on peut me faire beaucoup de reproches, mais sur le contact direct, les Français savent me trouver".

C'est jeudi dernier que François Hollande s'est invité chez l'une des plus anciennes habitantes de Vandoeuvre-lès-Nancy, en banlieue de Nancy. Lucette Brochet avait partagé un café avec son prestigieux invité. "Merci de m'avoir reçu. Ici on est presque mieux qu'à l'Elysée, je peux vous le dire", avait lancé François Hollande, affable.

Une visite ensuite critiquée par l'opposition: Eric Ciotti a évoqué "une mise en scène ridicule". Marion Maréchal-Le Pen, candidate du FN en Paca aux régionales, a ironisé sur Twitter: "voilà à quoi en est réduit la présidence pour essayer de paraître un tant soit peu populaire", écrit-elle.

A. K.