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Élysée

Hollande sur les migrants: "Faire en sorte que le flux des réfugiés se tarisse"

François Hollande est à Bruxelles.

François Hollande est à Bruxelles. - Stéphane de Sakutin - AFP

François Hollande a rappelé sur France Inter, en marge de négociations avec la Grande-Bretagne, la nécessité de renforcer les frontières extérieures de l'espace Schengen.

En pleine discussion à Bruxelles avec ses partenaires européens pour éviter un Brexit, qui correspondrait à une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, François Hollande était l'invité de France Inter. Le président français a d'abord défendu l'espace Schengen. "Schengen c’est ce qui doit nous protéger, estime-t-il. Il nous faut faire en sorte que ces frontières soient respectées."

Avant de faire une prophétie désastreuse: la fin de Schengen serait "la fin de l'Europe".

"L'espace Schengen est là pour nous protéger, mais encore faut-il que les frontières extérieures soient sécurisées", a poursuivi François Hollande, plaidant ainsi pour un renforcement de ces frontières. Car le chef de l'Etat l'a rappelé: il y a environ 80.000 réfugiés qui arrivent en Europe via la Turquie. "Nous devons faire en sorte que le flux des réfugiés se tarisse", a-t-il expliqué.

Risque de dislocation

Pour lui, cet objectif permettrait de faire rempart au "repli national". Et "à partir du moment où l'on rétablit sa frontière intérieure, on peut rétablir sa monnaie ou sa loi intérieures", dénonce le président au micro de Nicolas Demorand. Avec pour conséquence: "Le risque de dislocation (de l'Europe, NDLR) qui sera molle, qui ne sera pas franche, est bien là", insiste François Hollande.

Le président a toutefois réaffirmé les engagement de la France en matière d'accueil des réfugiés. "L'engagement de la France, c'est d'accueillir 30.000 réfugiés et nous le ferons", a -t-il insisté. Mais François Hollande ne souhaite pas un accueil massif comme en Allemagne.

"Il n'était pas souhaitable qu'il y ait autant de personnes qui viennent dans le même pays", confirme le président de la République, rappelant que la France et l'Allemagne n'ont pas "la même histoire". 

Saluant les efforts de Berlin pour "intégrer" les réfugiés, François Hollande assure qu'à aucun moment "le couple franco-allemand a été mis en difficulté sur la question des réfugiés".

J.C.