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Élysée

Hollande sur le collège: "l'excellence n'est pas un privilège, c'est un droit"

Le président Hollande a défendu le projet de réforme du collège, mardi, lors d’un point presse à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. "Ce n’est pas parce qu’on veut permettre la réussite pour tous que l’on abaisse l’excellence", a insisté le chef de l’Etat.

En pleine journée de mobilisation des enseignants contre la réforme du collège, le président Hollande s’est livré, ce mardi, à une petite explication de texte. En déplacement à Berlin, François Hollande a tenu à rassurer face aux inquiétudes qui planent autour de l’enseignement de l’allemand.

"Dès 2016, il y aura plus de jeunes Français qui apprendront l’allemand, a déclaré François Hollande lors d’une conférence commune avec Angela Merkel. Quand ils la choisiront en première langue, cela sera dès le C.P." a-t-il ajouté depuis Berlin, promettant le recrutement de "plusieurs centaines" de professeurs d’allemand.

Ceux qui ont choisi la langue de Goethe en première langue "pourront prendre l’anglais comme deuxième langue dès la sixième, a poursuivi le chef de l’Etat. Parce que nous sommes attachés à ce qu’était l’esprit des classes bi-langues". Quant aux élèves qui voudraient apprendre l’allemand en seconde langue, "ça sera dès la classe de cinquième".

"Assurer la réussite pour tous et l'excellence"

Depuis deux mois qu'a été présentée la réforme, le débat public a surtout été porté par les politiques ou les intellectuels, qui redoutent un nivellement du collège vers le bas.

"S’il y a des interrogations, elles sont toujours légitimes, a répondu François Hollande. Mais il y a une réforme, qui doit permettre d’assurer la réussite pour tous - ce qui est le principe même de l’école de la République – et l’excellence".

"Ce n’est pas parce qu’on veut permettre la réussite pour tous que l’on abaisse l’excellence. L’excellence, ce n’est pas un privilège, c’est un droit. L’excellence doit être partagée, pas abaissée. Voilà l’esprit qui anime l’esprit de cette réforme", a conclu le chef de l'Etat.

C. P.