Hollande sur France 2: "une intervention qui tombe à pic"

Jeudi matin, les éditorialistes reviennent largement sur l'intervention télévisée de François Hollande à 20h15. Un discours qu, selon eux, permettra principalement permettre au président de se justifier.

Des "explications", des "mesures" et "une méthode" pour redonner confiance aux Français et relancer l'économie: c'est ce que spéculent les éditorialistes de la presse nationale sur l'intervention télévisée de François Hollande, jeudi soir sur France 2.

"L'intervention télévisée du président de la République tombe à pic. Les Français veulent enfin savoir", assure Jean Levallois dans la Presse de la Manche.

"Hollande doit répondre à la France qui décroche", affirme de son côté Jean-Marcel Bouguereau pour La République des Pyrénées. Une émission télévisée qui tombe à point nommé pour "permettre au président d'expliquer sa politique, de montrer où il va et surtout comment il y va", souligne Bruno Dive dans Sud-Ouest.

"Reconnaître qu'il s'est trompé"

Certes, reconnaît Jacques Camus, mais: "la placidité affichée par François Hollande n'est plus de mise. Le Président va devoir parler vrai", estime l'éditorialiste de la Montagne Centre France.

Il est rejoint dans cette position par Hubert Coudurier (Le Télégramme) pour qui : "Le chef de l'État doit reconnaître qu'il s'est trompé sur l'ampleur de la crise et des remèdes à y apporter." Notamment, "des mesures favorables au pouvoir d'achat ainsi qu'un plan sur la redistribution fiscale", détaille Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées).

"Mission impossible"

En tout cas, pour Patrice Chabanet (Journal de la Haute-Marne) et Hervé Favre (La Voix du Nord): "François Hollande jouera mission impossible sur le petit écran." "Rarement président de la République sera intervenu à la télévision dans un contexte si déprimé", explique Bruno Dive dans Sud-Ouest.

Un "François Hollande en panne d'explications" qui "déçoit et déroute le coeur de son électorat", constate François Sergent dans Libération qui fait sa Une sur "l'oral de rattrapage" du chef de l'Etat. Et pour qui "le 20 heures ne changera rien à son impopularité historique."

"Montrer une capacité à s'engager"

Dans Les Echos, Dominique Seux pense que le Président devrait "réaliser en économie" ce qu'il "a montré au Mali: une capacité à s'engager, à prendre des risques et les assumer parce que la situation est critique et ne souffre pas de demi-mesures.

Enfin, Bruno Dive de conclure: "il est peu probable que le très laïc François Hollande ait choisi le jeudi saint pour s'exprimer devant les Français. Mais cette date a valeur de symbole. Voici un président qui n'a pas encore fait de miracles, mais semble déjà plus proche de la crucifixion que de la résurrection..."

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