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Élysée

Hollande se dit face à des choix qui compteront "pour le jugement de l'Histoire"

François Hollande lors de la sixième conférence de presse à l'Elysée lundi 7 septembre

François Hollande lors de la sixième conférence de presse à l'Elysée lundi 7 septembre - BFMTV

Lors de la sixième conférence de presse organisée lundi à l'Elysée, le président de la République a introduit son propos en énumérant les récents événements qui le force à faire des choix qui "dessineront" l'avenir.

François Hollande voit loin. Plus loin en tout cas que la prochaine élection présidentielle. Lundi face à la presse réunie à l'Elysée pour la sixième conférence de presse, le président de la République a assuré devoir faire des choix "qui compteront le moment venu pour le jugement de l'Histoire". "En cette rentrée, il y a des images, il y a des événements, il y a des situations qui frappent à la porte de nos consciences", a déclaré le président en ouvrant son allocution.

Il a notamment cité l'"héroïsme des passagers" de l'attaque du 21 août dans un Thalys, la destruction du patrimoine du site antique de Palmyre et la crise des réfugiés. "Il y a un enfant sans vie le visage posé sur le sable d'une plage turque, enfant martyr", a-t-il lancé au sujet du petit syrien Aylan Kurdi, retrouvé mort noyé sur une plage.

"Face à ce qui peut faire naître de l'émotion, de la compassion mais aussi de l'inquiétude, il nous revient et il me revient de répondre à l'urgence et surtout de faire des choix, ceux qui compteront le moment venu pour le jugement de l'Histoire", a martelé François Hollande. Ce seront aussi des choix qui devront "dessiner notre avenir", a-t-il ajouté.

Hollande et le Mur de Berlin

"Il y a des pays qui voudraient faire des critères ethniques, qui voudraient accueillir certains et pas d'autres, au nom de religions. Il y a des pays qui voudraient bâtir des murs et ne pas prendre un seul réfugié", a dénoncé François Hollande, invoquant l'Histoire récente de l'Europe.

"Mais qu'est-ce que ces pays auraient pensé il y a trente ans si, au moment de la chute du mur de Berlin, nous avions dit: 'non, pas tout de suite, pas comme ça, ne venez pas, prenez votre temps, restez là où vous êtes'? Non, nous leur avons dit: 'venez, vous êtes des Européens, vous allez bâtir avec nous l'union que nous voulons, nous sommes dans le même ensemble avec les mêmes principes, avec les droits de l'Homme. Voilà une fois encore le discours qu'il convient de tenir", a poursuivi le chef de l'Etat.

S.A. avec AFP