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Élysée

Hollande regrette son attitude vis-à-vis de Sarkozy pendant la passation de pouvoir en 2012

Nicolas Sarkozy et sa femme Carla Bruni sur le perron de l'Elysée, au moment de la passation de pouvoir en 2012.

Nicolas Sarkozy et sa femme Carla Bruni sur le perron de l'Elysée, au moment de la passation de pouvoir en 2012. - PHILIPPE WOJAZER / AFP

François Hollande, le nouveau Président d'alors, n’avait pas raccompagné à sa voiture son prédécesseur, candidat à sa propre succession, battu quelques jours plus tôt au deuxième tour de la présidentielle.

Le geste (ou plutôt l’absence de geste) avait indigné les partisans de Nicolas Sarkozy. Le 15 mai 2012, à l’issue de la cérémonie de passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, ce dernier n’avait pas poussé la politesse jusqu'à raccompagner le président sortant à sa voiture, au pied des marches. Le nouveau locataire de l’Elysée avait même tourné les talons avant que son prédécesseur ne grimpe dans son véhicule. Une maladresse que regrette aujourd'hui François Hollande.

"Je ne voulais pas donner le sentiment d'être discourtois"

Dans une vidéo mise en ligne ce mercredi sur le site de L’Opinion, le chef de l’Etat est revenu sur l’épisode. "Je l’ai raccompagné, mais je n’ai pas raccompagné Nicolas Sarkozy jusqu'à sa voiture comme il l’avait fait pour Jacques Chirac. Je pensais que je n’étais pas dans la même relation que celle de Nicolas Sarkozy avec Jacques Chirac, dont il avait été ministre", commence-t-il par se justifier dans cet extrait non retenu au montage du documentaire Moi, candidat, diffusé ce mercredi soir sur Canal+.

Puis François Hollande enchaîne sur une confession en forme de mea culpa:

"Mais je le regrette, parce que finalement je ne voulais surtout pas donner le sentiment d’être discourtois à l’égard de mon prédécesseur".

Le président ajoute que son entretien avec Nicolas Sarkozy avant l’épisode malheureux avait d'ailleurs été "tout à fait aimable". Il insiste à nouveau:

"Donc je ne voulais surtout pas donner cette impression. Mais si je l’ai donnée, j’en ai été vraiment désolé parce que c’était pas du tout l’attitude que je voulais avoir. Et si c’est ce qu’a ressenti Nicolas Sarkozy, c’est qu’il était lui-même sûrement peiné de devoir quitter ainsi l’Elysée".

Nicolas Sarkozy n'a pas oublié

De fait, Nicolas Sarkozy n’a jamais pardonné à François Hollande son attitude ce jour-là. "Je pense que la courtoisie républicaine fait partie des valeurs qui sont importantes", avait-il fait remarquer le 26 septembre 2016 au micro d’Europe 1. "J’ai raccompagné, figurez-vous, un président de la République dans la cour de l’Elysée, c’était Jacques Chirac. On n’a pas toujours été d’accord, mais j’avais été très ému parce que c’était le moment où il partait. Je pense qu’être courtois, c’est une marque de civilisation".

Sans doute François Hollande est-il désormais plus sensible à ces marques d'attention, lui qui quittera l’Elysée dans quelques semaines.

Regardez la confidence de François Hollande sur la passation de pouvoir:
G. de V.