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Élysée

Hollande: "On n'a plus besoin de dire Black-Blanc-Beur comme en 1998"

François Hollande, premier supporter de l'équipe de France.

François Hollande, premier supporter de l'équipe de France. - BFMTV

Dans une interview au JDD, à quelques heures de la finale de l'Euro, le président de la République se félicite du "progrès" de l'opinion publique en ce qui concerne la mixité au sein de l'équipe de France. "On n'a plus à parler de leur couleur de peau", estime le chef de l'État.

Premier supporter des Bleus, François Hollande revient sur leur parcours dans un entretien accordé au JDD, publié ce dimanche. Si le chef de l'État évoque l'engouement suscité par cet Euro et les performances individuelles des joueurs, il a également constaté un "progrès" dans les mœurs, en ce qui concerne la mixité au sein de l'équipe de France.

"Les Bleus, c'est l'équipe de France. On n'a plus à parler de leurs origines, de leur couleur de peau", estime en outre le Président. "Le progrès, c'est qu'on n'a plus besoin de dire Black-Blanc-Beur comme en 1998", poursuit-il.

"La France est mélangée, c'est un fait. Il n'y a pas besoin de faire de leçon, le pays les soutient", conclut le chef de l'État.

"Les Français avaient besoin de se retrouver"

Dans cet entretien, François Hollande souligne à de nombreuses reprises les bienfaits humains du tournoi. Selon lui, "les Français avaient besoin de se retrouver" après une année 2015 marquée par les attentats et les divisions.

"Le sport permet ce rassemblement, la politique, elle, divise". "Le sport permet ce dépassement, géographique - on est tous du même pays -, dépassement des origines, des parcours", précise-t-il, ajoutant que "cela permet d'échapper à toutes nos préoccupations".

"L'Euro emporte tout, c'est le rassemblement. La vie reprendra son cours après", prévient le chef de l'État. "Je soutiens l'équipe de France, je viens à tous leurs matchs, mais je ne veux pas utiliser le sport pour la politique", assure le Président, dont la cote de popularité reste très basse. "Ce n'est bon ni pour le sport, ni pour la politique", prévient-il, à moins d'un an de l'élection présidentielle.

P. P. avec AFP