Hollande, "moi, président": Que sont devenues ses promesses?
C'était peut-être le moment le plus fort du débat de l'entre-deux-tours: François Hollande répétant "moi, président de la République...". Près d’un an après le face-à-face du 2 mai, retour sur la désormais célèbre anaphore utilisée par celui qui allait devenir président.
Cette formule, François Hollande l'a utilisée quinze fois à la suite lors de son débat face à Nicolas Sarkozy. Pour parler tant de la forme: "moi président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur".... que du fond: "moi président de la République je ferai fonctionner la justice de manière indépendante".
> "Je constituerai un gouvernement qui sera paritaire"
Trois minutes durant, François Hollande avait ainsi esquissé ce que sa présidence devait apporter de différent: "moi président de la République je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d'hommes". Incontestablement, cette promesse a été tenue, en revanche, d'autres ont été brisées.
> "Je ne recevrai pas les parlementaires à l’Élysée"
Par exemple, lors du débat, François Hollande avait déclaré: "moi président de la République je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Elysée".
Or, le chef de l'Etat a reçu une petite dizaine de parlementaires socialistes à l'Elysée vendredi 19 avril puis le mardi 23 avril, selon les révélations du Canard enchaîné et d'Europe 1.
> "Il y aura un code de déontologie pour les ministres"
Puis, "moi président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourront pas rentrer dans un conflit d'intérêt" est peut-être la promesse la plus mise à mal, avec l'affaire Cahuzac.
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