Hollande est arrivé au Japon
François Hollande est arrivé jeudi à Tokyo pour une visite d'Etat de trois jours, la première pour un président français depuis 1996, un séjour axé sur l'économie au cours duquel il doit longuement s'entretenir avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
L'avion présidentiel s'est posé vers 18H15 à l'aéroport de Tokyo-Haneda.
François Hollande a entamé jeudi la première visite d'Etat d'un président français au Japon depuis 17 ans. Avec une ambition: établir "un partenariat d'exception" avec ce pays dont la croissance, après des années de crise, aiguise la curiosité et l'appétit d'une France en récession.
Jacques Chirac, grand amateur de sumo et d'art japonais, est le dernier dirigeant français à s'y être rendu en 1996 pour une visite d'Etat.
Un événement "extrêmement codifié et rare", puisque cette année François Hollande devrait être le seul dirigeant avec le président américain Barack Obama à être reçu à ce niveau protocolaire, souligne-t-on à l'Elysée.
Six ministres et 40 chefs d'entreprises
En dehors de cette forte charge symbolique, la visite du président François Hollande sera principalement à teneur économique, comme celle qu'il avait effectuée les 25 et 26 avril en Chine.
Le chef de l'Etat sera accompagné de six ministres - Laurent Fabius, Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti, Geneviève Fioraso, Fleur Pellerin, Guillaume Garot. Une quarantaine de chefs d'entreprises seront également du voyage - dont ceux de Thalès, Total, GDF-Suez, Areva, Essilor. Le PDG de l'Agence France-Presse Emmanuel Hoog fait également partie de la délégation officielle.
Le président français veut établir "un partenariat extrêmement dense et fécond, un partenariat d'exception", indique l'Elysée. Les deux dirigeants signeront une déclaration politique traçant "les grandes lignes" d'une coopération pour les années à venir.
Les nouvelles technologies et le nucléaire
Au premier plan, les nouvelles technologies et le nucléaire, où les opportunités de coopération devraient se multiplier. Le gouvernement Abe a en effet décidé de redémarrer les centrales nippones, à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011.
Mais la France veut faire feu de tout bois pour ouvrir les portes du marché japonais, réputé fermé. "Notre ambition c'est de ne rien laisser de côté", affirme ainsi un diplomate à Paris, citant notamment l'agroalimentaire, secteur de l'archipel nippon particulièrement "difficile à pénétrer".
Enfin, sur le plan diplomatique, Paris affirme avoir de "grandes convergences de vue sur la plupart des grands dossiers internationaux" avec Tokyo, en particulier dans la lutte contre le terrorisme et la prolifération nucléaire. Un sujet brûlant pour l'archipel, qui se trouve à portée des menaces nord-coréennes.
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