Hollande confirme avoir été hospitalisé en février 2011

En février 2011, le futur candidat à l'élection présidentielle a subi une opération de la prostate. Mais l'intervention n'apparaît pas dans son agenda de l'époque, ni sur les bulletins présidentiels. Jean-Marc Ayrault invoque le respect de la vie privée.

François Hollande a révélé mercredi avoir été hospitalisé en février 2011 "pour une hypertrophie bénigne de la prostate", confirmant ainsi une information de France Info. Une opération réalisée quelques semaines avant l'annonce de sa candidature à la primaire socialiste.

Intervention "bénigne" selon l'Elysée

Contacté par France Info, l'Elysée a confirmé l'hospitalisation, mais affirmé qu'il s'agissait d'une opération "bénigne, sans conséquence et sans suivi médical" n'opposant aucune contre-indication à l'exercice du pouvoir. Evidemment, le dossier médical est verrouillé et l'intervention n'apparaît ni dans son agenda de l'époque, ni sur les bulletins de l'époque, toujours selon France Info.

Interrogé par RTL au sujet de cette intervention, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a évoqué une "petite opération". "Il n'y a aucune raison d'être inquiet" pour la santé de François Hollande a-t-il poursuivi, assurant être lui-même "en pleine forme, et le président aussi."

Ayrault évoque une "dérive"

Alors, pourquoi ne pas avoir inscrit cette opération au bulletin de santé de François Hollande? "On a tout fait pour garder le secret à l’époque. Rendre publique une opération, et de la prostate qui plus est, aurait été suicidaire", confie à Europe 1 l'un des amis de François Hollande. "On aurait eu des articles sur sa fatigue, sa faiblesse, sa maladie. C’était fini".

"En quoi cela avait-il un rapport avec la présidentielle?" s'est agacé Jean-Marc Ayrault, estimant que la transparence de la vie politique ne saurait justifier de dévoiler cette information. "Le nombre de Français hommes qui sont confrontés à des problèmes de prostate à partir de la cinquantaine, c'est assez banal", a-t-il commenté. "Ne faut-il pas respecter ça? Est-ce qu'on est toujours obligé d'étaler la vie privée?", a-t-il demandé, dénonçant "une dérive".

"Et s'il avait été opéré trois ans plus tôt, il aurait dû le dire? Si j'ai un gros rhume demain et que je rate les questions à l'Assemblée, est-ce que ça devient un événement politique?", a-t-il ironisé.

La publication du prochain bulletin de santé du chef de l'Etat est annoncée avant l'été 2014.

|||sondage|||1424

Caroline Piquet