BFMTV
Élysée

Hollande au Salon de l'agriculture: "Les cris de détresse, je les entends"

Le chef de l'État est arrivé sous les sifflets d'éleveurs en colère dès l'aube ce samedi au Salon de l'agriculture.

Le président François Hollande a affirmé entendre les "cris de détresse" des éleveurs, qui l'avaient sifflé et insulté au début de sa visite samedi au Salon de l'agriculture.

"La colère, je préfère qu'elle s'exprime à l'occasion de ce salon qu'à l'extérieur", et "c'est une demande très forte qui est exprimée", a déclaré le Président, durant la suite de sa visite.

"Si je suis venu au salon, ce n'est pas simplement pour consommer des produits, ce n'est pas pour faire un tour, ni pour préparer une échéance, mais c'est pour entendre, y compris les cris", a-t-il affirmé au micro de BFMTV.

"Cette crise, elle a un nom, c'est la surproduction", a estimé François Hollande, qui invite les Français à se mobiliser. "Il faut que l'on achète des produits qui ont été faits en France", a-t-il demandé.

Le chef de l'État a également annoncé sa volonté de faire pression sur la grande distribution et de revoir la loi de modernisation de l'économie.

"Ne pas confondre toutes les colères"

Mais pour François Hollande, pas question de "confondre toutes les colères". "Là, il y a une production, des éleveurs qui sont, non pas en difficulté, mais pour certains d'entre eux au bord de la disparition (...) Si les agriculteurs viennent à disparaître, si les exploitations viennent à fermer, c'est tout le pays qui aura à en souffrir."

"Par ailleurs, il y a des réformes qu'il faut faire, des équilibres qu'il faut trouver, un dialogue qu'il faut engager (...) Mon rôle, c'est de trouver le bon équilibre, de faire avancer la France et de ne jamais être dans l'idée que le mieux à faire, c'est de ne rien faire", a-t-il insisté, sans citer le projet de loi El Khomri dénoncé par les syndicats et une partie de la gauche.

P. P. avec AFP