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Hollande au 20 heures de TF1: les dossiers attendus

François Hollande sera au journal de 20 heures de TF1 ce dimanche

François Hollande sera au journal de 20 heures de TF1 ce dimanche - -

Le président de la République est l'invité du journal de 20 heures de TF1 dimanche. Il est attendu sur l'accord russo-américain et sur les grands dossiers de politique intérieure

François Hollande est l'invité dimanche du 20 heures de TF1 pour parler de la crise syrienne au lendemain de l'accord américano-russe. Il abordera aussi des grands dossiers de politique intérieure: emploi, fiscalité, retraites

Le président de la République répondra pendant une demi-heure environ aux questions de Claire Chazal, depuis l'Hôtel Marigny, une dépendance de l'Elysée. La journaliste l'interrogera "sur les principales préoccupations des Français en matière d'économie, d'emploi, de sécurité, mais aussi sur les questions internationales, en particulier la situation en Syrie", indique TF1.

Sans avoir le caractère solennel d'une déclaration aux Français, qu'il avait annoncée le 7 septembre, cette intervention doit lui permettre de préciser la position de la France dans le dossier syrien.

Aux avant-postes lorsque des frappes "punitives" contre le régime de Bachar al-Assad semblaient imminentes, la France est restée en marge des négociations américano-russes à Genève entre John Kerry et Sergueï Lavrov, qui ont abouti samedi à un accord sur un plan d'élimination des armes chimiques syriennes.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a vu samedi "une avancée importante" dans ce plan qui donne une semaine à Damas pour présenter la liste de ces armes avec pour objectif leur élimination d'ici la mi-2014 et prévoit l'adoption d'une résolution de l'ONU se référant à la menace de recours à la force.

Le torchon brûle avec les écologistes

Dans l'opinion, François Hollande est loin d'obtenir le même assentiment sur ce dossier que sur l'intervention au Mali. Dans un récent sondage BVA, 60% des Français se disent ainsi insatisfaits de la gestion de la crise syrienne par le chef de l'Etat.

"Il y a nécessité de donner des informations, des explications et un éclairage sur un sujet qui préoccupe les Français", "de rappeler les tenants et les aboutissants de la position française", reconnaît-on dans l'entourage du président. Lundi, Paris devrait reprendre un peu la main avec un déjeuner qui réunira avec Laurent Fabius et ses homologues anglais et américains, William Hague et John Kerry.

Sur le front intérieur, le chef de l'Etat, qui fait sa rentrée sur fond de sondages stables voire en légère hausse mais toujours moroses, sera sans doute interrogé sur le cafouillage gouvernemental autour de la taxation du diesel. Le torchon brûle avec les écologistes qui menacent de ne pas voter le budget si le gouvernement ne tranche pas en faveur d'un alourdissement des taxes sur ce carburant.

Samedi le patron d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Pascal Durand, a même lancé un ultimatum au président de la République lui donnant "six jours" pour s'engager concrètement dans la transition énergétique.

Une rentrée globalement maussade

Autre sujet chaud sur lequel François Hollande devrait également s'exprimer à six mois des municipales, le Front national et le changement de cap à son égard de l'ex-Premier ministre UMP François Fillon.

Du point de vue de l'opinion, la position de François Hollande n'est pas bonne, il reste globalement impopulaire", estime le politologue Gaël Sliman (BVA) mais "l'horizon pourrait se déboucher un petit peu pour lui" explique-t-il, notant dans les dernières enquêtes "un fort rebond" du moral économique des Français et des chefs d'entreprise, même s'il reste bas.

"Globalement, c'est une rentrée maussade mais l'automne ne sera peut-être pas aussi sombre que son début d'année", résume-t-il.

L. B. avec AFP