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Guyane: une note sanitaire de l'Elysée provoque des remous

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Plusieurs personnalités guyanaises se sont émues mercredi d'une note de conseils sanitaires de l'Elysée adressée le 12 octobre aux personnes devant accompagner Emmanuel Macron en Guyane du 26 au 28 octobre.

Cette note a été envoyée à des journalistes de la presse nationale. Publiée ce mercredi par le quotidien France-Guyane, la note prévient les destinataires que "la Guyane est actuellement touchée par l'épidémie de virus Zika", ceci alors que la préfecture de Guyane a annoncé la fin de l'épidémie de Zika depuis le 18 octobre 2016.

Des recommandations polémiques

La note recommandait en outre "d'éviter de consommer de l'eau du robinet, glaçons, légumes crus, poissons, œufs dont vous ne connaissez pas la provenance et des viandes insuffisamment cuites" ou encore : "d'éviter tout contact avec les animaux".

"L'Élysée a diffusé sans précaution des informations fausses et sans fondement", s'est indigné ce mercredi le sénateur guyanais Antoine Karam dans un communiqué. 

"Plus grave, quelle image est-il ainsi renvoyée aux Guyanais eux-mêmes face à ce qui constitue leur quotidien ? Je constate avec regret que la stigmatisation dont souffre souvent notre territoire émane ici du plus haut niveau de l'Etat", a regretté le sénateur.

"On comprend d'où vient le mépris permanent pour notre territoire"

De son côté, le député Gabriel Serville a estimé dans un tweet que "quand on lit les conseils de l'Elysée aux journalistes se rendant en Guyane on comprend d'où vient le mépris permanent pour notre territoire".

L'Élysée a contacté le journal France-Guyane en fin de journée mercredi, reconnaissant "une erreur" selon le site du quotidien, "une note non actualisée".

Le service médical de l'Elysée a parallèlement adressé une nouvelle note de "conseils sanitaires" relatifs à la Guyane: les conseils concernant le Zika, l'hydratation, l'alimentation ainsi que celui de ne pas approcher les animaux n'y figurent plus. Par contre, la "baignade en eau douce" est toujours "proscrite" dans cette nouvelle note de l'Elysée.

"Sommes-nous à ce point en danger pour déconseiller aux journalistes de se baigner dans nos criques ?, anéantissant tous les efforts du secteur touristique", a réagi de son côté l'association des maires de Guyane.