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Élysée

Grève dans le RER: le gouvernement réquisitionnera des chauffeurs en cas de besoin

Après avoir échoué à mettre fin aux grèves avant le début de l'Euro, le gouvernement s'engage vendredi à "assurer l'acheminement" des spectateurs.

Alors que les grèves continueront pendant l'Euro, l'exécutif est prêt à employer les manières fortes. Le secrétaire d'Etat en charge des Transports, Alain Vidalies, l'a confirmé vendredi matin sur Europe 1:

"Nous allons assurer l'acheminement [des spectateurs]. (...) S'il faut utiliser les réquisitions demain, nous le ferons. (...) Il n'y aura aucune tolérance par rapport à des agissements qui remettraient en cause la grande fête dans laquelle la France s'engage."

François Hollande et Manuel Valls avaient déjà évoqué la possibilité de réquisitionner les moyens de transport pour assurer l'acheminement des 80.000 spectateurs qui doivent assister vendredi soir au match France-Roumanie au Stade de France, selon Le Figaro.

Alain Vidalies a également annoncé qu'"il n'y aura pas de nouvelle négociation" avec les cheminots, estimant que "la grève n'a plus de sens".

Valls mène la charge

Manuel Valls serait exaspéré par les grève. Selon un membre du gouvernement, le Premier ministre aurait laissé paraître son agacement lors d'une réunion interministérielle et affirmé que "ça ne peut pas continuer comme ça". Au point d'affirmer en fin de journée, en déplacement dans le Puy-de-Dôme, que pour mettre un terme aux blocages, "aucune hypothèse" ne devait être écarter.

En plus de l'acheminement des 80.000 supporteurs au Stade de France ce vendredi, c'est l'image de pays organisateur qui en jeu pour la France. Alors pour Manuel Valls un constat s'impose: puisque Matignon et l'Elysée ont échoué à faire cesser les grèves, l'Etat passera en force par la réquisition. 

Hollande temporise

En visite en Corrèze, le président de la République a tenu à modérer les propos de son Premier ministre, affirmant que son gouvernement n'en était "pas là". Toutefois le chef de l'Etat laisse la porte ouverte: s'il faut prendre des mesures fortes, "elles seront prises" assure l'Elysée.

Du côté du gouvernement, on craint que la situation n'empire. Ségolène Royal a exigé que "la pagaille cesse", et un autre ministre craint une bavure policière qui mettrait le feu aux poudres. Malgré cette inquiétude, pas question de lâcher la loi Travail.

P.A.