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Gilets jaunes: le gouvernement ne recevra pas les représentants désignés "en l'état actuel"

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, face à Jean-Jacques Bourdin

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, face à Jean-Jacques Bourdin - BFMTV

Mardi, Benjamin Griveaux a indiqué que, "en l'état actuel des discussions", le gouvernement ne recevra pas les représentants des gilets jaunes.

Le gouvernement ne recevra pas les représentants des gilets jaunes "en l'état actuel des discussions", a indiqué Benjamin Griveaux mardi, soulignant que certains manifestants "contestent leur légitimité" et jugeant que "le bon échelon pour commencer, c'est le territoire".

Une "délégation" de huit "communicants officiels" des gilets jaunes a été créée pour engager une "prise de contact sérieuse et nécessaire" avec les autorités et porter une série de revendications, ont-ils annoncé lundi. Mais leur représentativité fait débat au sein même d'un mouvement hétéroclite né hors de tout cadre politique ou syndical.

Dissensions

Benjamin Griveaux a noté mardi "déjà des dissensions, non pas entre ces porte-parole", mais le fait que des manifestants "expliquent qu'ils ne leur reconnaissent pas la légitimité pour porter la parole du mouvement". "On voit là la difficulté à s'organiser", a-t-il souligné.

"Sans doute le bon échelon pour commencer, c'est le territoire car c'est là que sont ancrés les gilets jaunes", a-t-il ajouté à propos des débats prévus dans les territoires, en évoquant la diversité des problèmes rencontrés localement.

Pas de rencontre "dans l'immédiat"

Dans ces conditions, le gouvernement recevra-t-il ces porte-parole ? "En l'état actuel des discussions ça n'est pas le cas", a-t-il répondu.

"Une fois qu'ils seront organisés et qu'il n'y aura plus de contestation, j'ai dit hier que nous étions ouverts au dialogue, et nous le serons", a-t-il ajouté.

Sur CNews, le chef de file des sénateurs LREM François Patriat a abondé, disant ne pas penser que le gouvernement les recevrait "dans l'immédiat", "en l'état actuel, face à des revendications qui ne sont pas structurées, ou alors vraiment très dispersées, très vastes, parfois incohérentes".

B.L. avec AFP