BFMTV
Élysée

Gérald Darmanin pas prêt à quitter sa mairie malgré la demande d'Emmanuel Macron

Gérald Darmanin à la sortie de l'Elysée le 14 juin 2017.

Gérald Darmanin à la sortie de l'Elysée le 14 juin 2017. - PATRICK KOVARIK / AFP

Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin n'a pas encore quitté son poste de maire de Tourcoing, malgré la demande de l'Elysée. La loi de moralisation de la vie publique, qui n'a pas encore été adoptée, stipule que les ministres ne peuvent pas exercer de fonctions à la tête d'exécutifs locaux.

Il est le dernier à ne pas avoir encore suivi la consigne de l'Elysée. Emmanuel Macron avait indiqué le 18 mai qu'il donnait "un mois" à ses ministres pour qu'ils quittent leurs mairies, soit la date du second tour des élections législatives. Malgré ces consignes, Gérald Darmanin n'a toujours pas passé le flambeau de la mairie de Tourcoing à ce jour, et ne souhaite pas le faire dans l'immédiat.

"Je devrais au moins pouvoir passer l'été", a déclaré le ministre à la Voix du Nord. Avant de préciser: "Je n'ai pas vocation à rester président d'un exécutif pendant tout le mandat ministériel. Ce n'est pas possible physiquement".

La loi sur la moralisation de la vie publique toujours pas adoptée

Malgré son désir de rester encore tout l'été à la tête de sa mairie, Gérald Darmanin pourrait en être empêché par la loi. La loi sur la moralisation de la vie publique, qui a été présentée lors de l'entre-deux tours des législatives, prévoit en effet que les ministres ne peuvent plus "exercer de fonctions à la tête d'exécutifs locaux", c'est-à-dire être maires, maires-adjoints, présidents ou vice-présidents d'un conseil régional.

Sauf que cette loi n'a pas encore été adoptée... Et le ministre essaye d'en profiter:

"Je ne sais pas si le Premier ministre et le président de la République vont nous donner quelques semaines ou s'ils vont attendre l'adoption de la loi sur la moralisation de la vie publique", s'est-il interrogé. 

Reste à voir si l'Elysée va réagir à ce manque de coopération du ministre ou attendre, comme il l'espère, l'adoption de la loi sur la moralisation de la vie publique pour lui imposer clairement de quitter sa mairie.

Céline Penicaud