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Élysée

François Hollande met en garde contre le "repli sur soi"

François Hollande à Aysguesvives, dans le sud-ouest de la France.

François Hollande à Aysguesvives, dans le sud-ouest de la France. - Guillaume Horcajuelpo - AFP

François Hollande a mis en garde samedi soir lors d'un déplacement en Occitanie contre la tentation du "tout-national" et du "repli sur soi", appelant au contraire au rassemblement.

"Quelle est la solution?", s'est demandé le président de la République dans un discours prononcé dans le petit village d'Ayguesvives (Haute-Garonne). "Le tout-libéral?... Le tout-autoritaire? Je suis pour l'autorité, celle de la République mais l'autoritarisme, ce n'est pas l'autorité, c'est l'arbitraire, c'est le déni des diversités, le risque de conflits", a-t-il ajouté.

"Alors, le tout-national? La Nation, c'est ce qui nous unit. La France est notre patrie. Moi, je suis patriote. Si on voulait se replier, quitter l'Europe, se couper du monde, quel serait notre avenir?", a-t-il demandé. "L'Europe, on peut la critiquer mais la France, s'il n'y avait pas l'Europe, que pourrait-elle porter à l'échelle internationale?", a-t-il martelé, rappelant que le général De Gaulle "avait fait le choix du marché commun" et que François Mitterrand "avait fait le choix de la monnaie unique". 

"Le nationalisme, il revient partout en Europe et même aux Etats-Unis. C'est le repli sur soi, l'enfermement, la peur des autres. Il faut au contraire faire en sorte que nous puissions prendre les bonnes décisions face à ces menaces. La France doit être ouverte au monde et se faire respecter au monde", a-t-il dit. Cherchant visiblement à se placer au-dessus de la mêlée politique, à la veille de la primaire de la droite et du centre, il a reconnu que la démocratie était "regardée par beaucoup comme fatiguée et même comme confisquée".

A. K. avec AFP