François Hollande: "Les conditions pour un nouveau 21 avril sont réunies"

En marge des discussions avec ses partenaires européens sur le Brexit, François Hollande, invité vendredi soir sur France Inter, a été, une nouvelle fois interrogé, sur une possible candidature à sa réélection en 2017. "Je suis président de la République jusqu'en mai 2017, je peux être candidat, je peux ne pas être candidat (...) avant je préfère être pleinement dans ma mission, explique le chef de l'Etat. Tout ce que je fais, je ne le fais pas du tout dans un esprit de prolongation."

Face à un échiquier politique chamboulé, le président de la République est interrogé sur le 21 avril 2002, qui a vu Jean-Marie Le Pen se qualifier pour le second tour de la présidentielle, et ses souvenirs sur cet événement de la vie politique française. "Bien sûr que j'y pense parce que je l'ai vécu, j'étais Premier secrétaire du Parti socialiste", confie le chef de l'Etat, avant de lancer un avertissement aux voix discordantes à gauche.

"Je sais ce que ça représente la douleur, la souffrance de ne pas avoir le choix (...) chacun doit y réfléchir, non pas essayer de trouver je ne sais quelle combinaison pour éviter cet éventualité, mais pour savoir qu'est-ce qu'on veut", détaille François Hollande.

Avant d'exposer son sentiment personnel sur la situation politique actuelle dans le pays: "Les conditions pour un nouveau 21 avril sont réunies", explique, fataliste, le président. Plus tôt dans cet entretien radiophonique, le président de la République déclarait que si, dans un pays de l'Union européenne, "un parti d'extrême droite prenait le pouvoir", "il y aurait des procédures qui s'appliqueraient" pouvant aller jusqu'à la suspension de ce pays.

J.C.