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Élysée

François Hollande et son "chant d'amour pour Israël"

François Hollande et Benjamin Netanyahu, lors d'un dîner officiel, le 17 novembre dernier à Jérusalem.

François Hollande et Benjamin Netanyahu, lors d'un dîner officiel, le 17 novembre dernier à Jérusalem. - -

Le 17 novembre dernier, lors d'un dîner officiel à Jérusalem, François Hollande a évoqué le "chant d'amour pour Israël et pour ses dirigeants" qu'il aurait aimé chanter.

Ces images étonnantes ont peu circulé sur le Web. Sur une vidéo postée sur Youtube par un journaliste indépendant, on voit François Hollande, en marge d'un dîner officiel le 17 novembre, lors de sa visite en Israël, déclarer littéralement sa flamme à Benjamin Netanyahu.

C'est la fin du repas. Après une interprétation calamiteuse de Laisse moi t'aimer du chanteur israélien Mike Brant, par une artiste locale, c'est le moment des toasts. "Si on m'avait dit que je viendrais en Israël et qu'en plus de faire la diplomatie, de la politique, j'aurais été obligé de chanter, plaisante alors François Hollande, je l'aurais fait. Pour l'amitié entre Benjamin et moi-même, pour Israël et pour la France, même en chantant aussi mal que je chante, car je chante mal, j'aurais toujours trouvé un chant d'amour d'amour pour Israël et pour ses dirigeants".

L'arrêt "total et définitif" de la colonisation par Israël

Une ambiance très chaleureuse, plus que celle à la Knesset, où le lendemain, le Président a réaffirmé la politique française. "La colonisation doit cesser car elle compromet la solution des deux États", a-t-il ainsi déclaré. "La position de la France est connue. C'est un règlement négocié pour que les États d'Israël et de Palestine, ayant tous deux Jérusalem pour capitale, puissent coexister en paix et en sécurité", a-t-il également lancé à l'assemblée, concluant: "la paix sera votre plus belle victoire". Le jour même, à Ramallah, il avait réclamé l'arrêt "total et définitif" de la colonisation par Israël dans les Territoires occupés, lors d'une conférence de presse commune avec le président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie.

Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyanhu, qui justifiait en août dernier la poursuite de la colonisation, a dû faire précipitemment marche arrière, le 13 novembre dernier, gelant un projet de colonisation pour ne pas se mettre à dos la communauté internationale et les convaincre de durcir le le ton contre l'Iran.

Magali Rangin