François Hollande à Florange, une visite risquée
Sa dernière visite est encore dans toutes les têtes. François Hollande s'était rendu à Florange en 2012, alors qu'il était candidat à la présidence. Il avait pris la parole, promettant de ne pas faire fermer l'usine ArcelorMittal. Huit mois plus tard, les hauts fourneaux ont fermé, et les ouvriers de Florange n'ont rien oublié des promesses de l'ancien candidat Hollande.
Le président doit retourner sur les lieux jeudi. Une visite risquée, car François Hollande devrait rencontrer les syndicats, encore très en colère. "L'épisode reste imprégné dans les mémoires", a expliqué Jean-Claude Mailly sur BFMTV dimanche. "François Hollande peut discuter avec eux, mais il n'effacera pas l'affront que les salariés de Florange ont ressenti".
Un accord pour dynamiser la région
Les syndicats s'estiment trahis, et attendent, cette fois, des mesures concrètes. "Il pourrait par exemple défiscaliser les primes qui vont être versées aux gens qui vont être mutés, ou qui vont partir", suggère Walter Broccoli, délégué syndical FO.
A Florange, on espère également être rassuré sur l’avenir. ArcelorMittal emploie encore près de 2.000 salariés. "Ces personnes attendent des investissements, la pérénisation de l’usine", explique le maire de Florange Philippe Tarillon. "La priorité c’est évidemment l’emploi", explique-t-il.
Le président ne devrait pas se rendre en Lorraine les mains vides. Un accord visant à dynamiser la région pourrait être signé. Il pourrait s’accompagner d’une enveloppe de plusieurs millions d’euros.