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Élysée

Emmanuel Macron dément l'existence d'un "programme de retour des jihadistes" français

Le président de la République Emmanuel Macron. (Photo d'illustration)

Le président de la République Emmanuel Macron. (Photo d'illustration) - Ludovic Marin - AFP

Le président a démenti l'existence d'un programme de retour des jihadistes français détenus au Levant, il a néanmoins rappelé que ces derniers étaient "en droit de demander la protection consulaire".

Emmanuel Macron a affirmé ce mardi qu'il n'existait pas actuellement de programme de retour des jihadistes français détenus en Syrie ou en Irak, qui seront "d'abord judiciarisés" dans ces pays.

"La France a toujours eu la même doctrine, qui consiste à dire que ceux qui, dans un théâtre de guerre, ont été incarcérés, en l'espèce par les FDS (Forces démocratiques syriennes) en Syrie et/ou par les autorités irakiennes, sont d'abord et avant toute chose judiciarisés dans ces pays lorsqu'on reconnait la justice", a déclaré le chef de l'État devant les élus du Grand Est réunis pour le grand débat à l'Élysée.

S'assurer "que les droits de la défense sont bien assurés"

"Contrairement à ce que j'ai pu lire ou entendre, il n'y a pas de programme de retour des jihadistes", a-t-il précisé.

Il a souligné que ces jihadistes étaient "en droit de demander la protection consulaire". "Nous nous assurons dans ce cas que les droits de la défense sont bien assurés et, en particulier, que s'ils sont condamnés à la peine de mort, que celle-ci soit commuée en une peine à la perpétuité que nous reconnaissons", a-t-il poursuivi.

Reçu lundi à l'Élysée, le président irakien Barham Saleh a annoncé que 13 Français "éléments de Daesh" récemment remis par les FDS à l'Irak "seront jugés selon la loi irakienne" à Bagdad.

"Pour les Français majeurs détenus transférés" en Irak par les FDS, "ils relèvent d'abord des autorités de ce pays, à qui il revient de décider souverainement s'ils doivent faire l'objet de procédures judiciaires sur place", a souligné Emmanuel Macron en présence de Barham Saleh.

Jeanne Bulant avec AFP