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Émeutes en Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron condamne des violences "indignes"

Le président de la République dénonce ce mercredi 15 mai "le caractère indigne et inacceptable des violences qui ont eu lieu ces derniers jours à Nouméa".

Dans un courrier adressé aux parlementaires calédoniens ce mercredi 15 mai, Emmanuel Macron condamne des violences "indignes" et appelle au "calme" en Nouvelle-Calédonie, en proie à des émeutes depuis le début de la semaine.

"Je tiens à rappeler le caractère indigne et inacceptable des violences, des destructions, des intimidations et des attaques contre les personnes et les biens, et tout spécialement contre les forces de l'ordre, qui ont eu lieu ces derniers jours à Nouméa", écrit le président de la République.

Le Congrès convoqué "avant la fin juin"?

Dans son courrier, Emmanuel Macron invite les représentants des "forces politiques indépendantistes et non-indépendantistes" à Paris dans les prochaines semaines. "Il s'agira de trouver un accord qui dépasse le dégel et tienne compte du chemin parcouru et des aspirations de chacun".

Dans ces conditions, "un nouveau projet de loi constitutionnelle serait déposé par le Gouvernement", annonce le président de la République.

Faute d'accord sur les institutions, le Congrès se réunira "avant la fin juin", prévient Emmanuel, quelques dizaines de minutes après le vote par l'Assemblée nationale d'une révision constitutionnelle sur le dégel de l'électorat en Nouvelle-Calédonie. Ce texte est à l'origine des tensions dans l'archipel.

Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak".

Le corps électoral actuel se limite essentiellement aux électeurs inscrits sur les listes pour une précédente consultation en 1998 et à leurs descendants, excluant de facto les résidents arrivés après 1998 et de nombreux natifs.

Mardi 14 mai, le Premier ministre Gabriel Attal avait appelé au dialogue et à l'apaisement durant les questions au gouvernement au Palais Bourbon. "Les violences ne sont ni justifiables, ni tolérables", avait-il lancé. "Notre priorité aujourd'hui, c'est le retour au calme".

Ariel Guez