De la difficulté d’être première dame
D’Yvonne de Gaulle ou de Claude Pompidou, peu de souvenirs restent. Ces premières dames accompagnent souvent leurs maris lors de dîners officiels ou de voyages diplomatiques. Mais elles restent dans l’ombre. Première évolution avec Anne-Aymone Giscard d’Estaing. Son mari veut moderniser sa communication. Il s’inspire du modèle américain, et la met en scène sur des affiches électorales ou dans les magazines. Mais la première épouse de président à s’affirmer réellement, c’est Danièle Mitterrand. "Je ne suis pas une potiche", prévient-elle. Soutien à Fidel Castro ou aux zapatistes mexicains, critique du gouvernement de droite, elle prend position, quitte à mettre son mari dans l’embarras.
Infirmières bulgares
Vient ensuite Bernadette Chirac, à qui l’on prête une forte influence. Elle-même élue de Corrèze, elle milite, et soutient, contre la volonté de son mari, Nicolas Sarkozy. Quand ce dernier entre à l’Elysée, sa femme Cécilia fait la pluie et le beau temps. Il lui confie même un rôle diplomatique, dans l’affaire des infirmières bulgares. Carla Bruni-Sarkozy, elle, restera plus effacée. Première dame, ce statut n’existe pas officiellement. Toutes ont un point commun : les actions dans le domaine caritatif. Mais chacune compose son rôle, selon son caractère et selon son époque.