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Élysée

Ce qu'il faut attendre de l'allocution d'Emmanuel Macron ce lundi à 20 heures

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre des Pays-Bas à Amsterdam, le 12 avril 2023

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre des Pays-Bas à Amsterdam, le 12 avril 2023 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le chef de l'État doit prendre la parole lundi lors d'un discours diffusé à 20h. Désireux de tourner la page des retraites, le chef de l'État pourrait tout de même revenir sur les semaines passées.

Une prise de parole attendue. Emmanuel Macron va s'exprimer lundi soir lors d'une allocution enregistrée à l'avance et diffusée à 20 heures, la première depuis la promulgation de la réforme des retraites samedi.

Qu'attendre de cette prise de parole? Selon nos informations, Emmanuel Macron ne devrait pas faire d'annonces aussi majeures que lors de sa dernière allocution en juin 2022. Le président de la République s'exprimait alors au lendemain de la défaite relative de la majorité présidentielle aux élections législatives.

Un nouveau discours pour ne rien dire? "La seule voie de passage, c'est de se projeter" juge un conseiller de l'exécutif. "Il ne veut pas du tout lever le crayon. Rester utile, un président qui préside", dit un autre.

"Se projeter vers l'après"

Invité de BFMTV ce dimanche, le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué que la prise de parole d'Emmanuel Macron devrait permettre au chef de l'État de "donner le cap pour les mois qui viennent" et de fournir "une sorte de feuille de route pour le gouvernement".

Et ce, sur un certain nombre de sujets nés de la contestation contre la réforme des retraites, comme "la santé, l'école, les transports, les salaires, le pouvoir d'achat". 

"Le président l'avait dit il y a quelques semaines, on doit se projeter vers l'après, on doit se projeter vers des réformes qui sont importantes", a-t-il rappelé.

"Apaiser et accélérer"

Une ligne de conduite en cohérence avec "l'accélération" défendue par la Première ministre samedi devant le Conseil national de Renaissance, même si cela peut paraître contradictoire avec la période de "convalescence" qu'Élisabeth Borne défendait encore il y a quelques jours. "On est sur les deux aspects" assume Matignon. "Apaiser le pays d'un côté et accélérer sur les solutions concrètes".

Alors qu'il a souvent été reproché au gouvernement son manque de pédagogie dans la période, cette quête de mesures plus visibles, plus claires, semble occuper beaucoup de membres du gouvernement, et peut-être le chef de l'État lui-même. 

"Sur le tryptique environnement, santé, éducation, on est une majorité raisonnable, on travaille beaucoup sur le fond. Mais il manque des choses qui parlent aux Français" s'inquiète-t-on dans l'entourage d'un ministre important. 

Un retour prochain sur le terrain?

Désireux de tourner la page des retraites, le chef de l'État pourrait tout de même revenir rapidement sur les semaines passées. "Il va se poser en défenseur des institutions, pour qu'on ne puisse rien dire derrière", grince une élue LR francilienne. Pas impossible aussi qu'il ait un mot sur les mesures censurées par le Conseil constitutionnel vendredi. Celle sur l'index seniors pourrait faire son retour dans la loi Travail, annoncée d'ici l'été. 

Un texte où la question de la rémunération du travail sera centrale. "Les Français en ont ras-le-bol de se serrer la ceinture. La question du pouvoir d'achat est très liée à la crise qui secoue le pays", relève l'élue LR citée plus haut.

Une fois cette étape passée, le chef de l'État pourrait retourner au contact de ces Français fatigués par les derniers mois. Des échos de la presse régionale ont rapporté des projets de déplacement à Denain, dans le Nord, où il s'était rendu dans l'entre-deux-tours de la présidentielle il y a un an, et dans l'Hérault. Sans que ces pistes ne soient formellement confirmées par l'Élysée. 

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