BFMTV
Élysée

"Ca va Manu?": Blanquer insiste sur la "bienveillance" du sermon de Macron

Jean-Michel Blanquer sur BFMTV le 20 juin 2018

Jean-Michel Blanquer sur BFMTV le 20 juin 2018 - BFMTV

Invité ce mercredi sur notre antenne, le ministre de l'Éducation nationale a estimé que le président de la République avait eu raison de sermonner l'adolescent qui l'avait appelé "Manu".

Non, Emmanuel Macron n'en a pas trop fait. "Il y a beaucoup de bienveillance", a estimé ce mercredi Jean-Michel Blanquer sur notre antenne, au sujet de la séquence où l'on voit le président de la République recadrer sèchement un collégien.

"En éducation, il y a deux choses qu'il faut tenir ensemble: l'exigence et la bienveillance. Il y a quelque chose qui n'allait pas quand l'enfant appelle le président par son prénom. Le président, à juste titre, rappelle le respect, ce qu'aurait fait un professeur dans la même situation."

En visite au Mont-Valérien, lundi dans les Hauts-de-Seine, pour les commémorations du 18-Juin 1940, Emmanuel Macron a remonté les bretelles d'un collégien qui venait de l'interpeller familièrement d'un "ça va Manu?". "Aujourd'hui c'est La Marseillaise et Le Chant des partisans. Tu m'appelles 'Monsieur le président de la République' ou 'Monsieur'", a martelé le chef de l'Etat, malgré les excuses du garçon en classe de 3e.

"Fixer un cadre, c'est ce qu'a fait le président"

Selon le ministre de l'Éducation nationale, "il y a des moments dans la vie d'un adolescent où il est important de fixer un cadre, c'est ce qu'a fait le président" avec "beaucoup de gentillesse".

"Il y a tellement de cas où on laisse filer, on pense qu'on peut ne pas respecter les fonctions. Je suis en permanence en train de défendre le respect des professeurs par les élèves, une certaine autorité. Donc on ne va pas se plaindre quand, de temps en temps, un principe est posé. Mais ce n'est évidemment pas contre ce jeune, c'est fait pour son bien."

"Tout est pardonné"

Emmanuel Macron aurait-il manqué de magnanimité? Aurait-il surjoué le rôle de chef de l'État? "Non", répond le locataire de la rue de Grenelle. "S'il y a un message à faire passer à ce jeune homme et à sa classe, c'est que bien entendu l'incident est clos."

"Tout est pardonné", a par ailleurs déclaré Jean-Michel Blanquer, "il ne faut pas qu'il se fasse de bile, c'est plutôt un moment qu'il doit retenir comme positif". Le ministre conclut en souhaitant à cet adolescent qui s'apprête à passer le brevet des collèges "beaucoup de bien".

Céline Hussonnois-Alaya, avec R.V. et AF