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Élysée

Burundi: Hollande et Boni Yayi appellent à la fin des violences

Le président français François Hollande serre la main de son homologue béninois Thomas Boni Yayi à son arrivée au palais présidentiel de l'Élysée le 8 février 2016

Le président français François Hollande serre la main de son homologue béninois Thomas Boni Yayi à son arrivée au palais présidentiel de l'Élysée le 8 février 2016 - Stéphane de Sakutin - AFP

Tandis que les violences causés par la décision controversée du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat ont coûté la vie à 400 civils,  conduisant à l'exode de plus de 23.000 autres, François Hollande et son homologue béninois appellent à la fin des violences au Burundi.

Les présidents français et béninois François Hollande et Thomas Boni Yayi ont "conjointement appelé" lundi leur homologue burundais Pierre Nkurunziza "à mettre fin aux violences dans son pays", a indiqué l'Elysée.

Les deux chefs d'Etat "ont conjointement appelé le président du Burundi à mettre fin aux violences dans son pays et à accepter de dialoguer avec ses opposants sans condition préalable", a déclaré la présidence française dans un communiqué, à l'issue de leur entretien.

La démocratie béninoise

François Hollande a exprimé à Thomas Boni Yayi "ses félicitations pour ses deux mandats à la tête de la République du Bénin et a souligné la vitalité de la démocratie béninoise", toujours selon la présidence française.

Il a cependant exprimé aussi "le souhait que les élections présidentielles de fin février se passent dans les meilleures conditions", a-t-elle poursuivi alors que son homologue béninois, élu pour la première fois en avril 2006 à la tête de son pays et réélu cinq ans plus tard, s'est engagé à quitter le pouvoir à l'issue de ces deux mandats.

"L'Afrique démocratique est en marche"

"Tout se passe bien, (...) la campagne électorale se déroule très bien, conformément à la tradition démocratique du Bénin", a affirmé pour sa part Thomas Boni Yayi sur le perron de l'Elysée, assurant que "l'Afrique démocratique est en marche".

Les deux chefs de l’Etat ont par ailleurs "marqué leur mobilisation pour lutter contre les groupes terroristes en Afrique de l’Ouest", selon l'Elysée.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat.

Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé 230.000 personnes à l'exil.

A.-F. L. avec AFP