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Élysée

Aung San Suu Kyi reçue par François Hollande à l'Elysée

François Hollande a reçu mardi à l'Elysée l'opposante birmane Aung San Suu Kyi.

François Hollande a reçu mardi à l'Elysée l'opposante birmane Aung San Suu Kyi. - -

François Hollande a reçu mardi à l'Elysée l'opposante birmane Aung San Suu Kyi. Le président lui a réaffirmé l'appui de la France, et la prix Nobel de la paix a développé son combat pour l'accès à la démocratie en Birmanie.

François Hollande a dit son "honneur de recevoir" l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, mardi matin à l'Elysée. Il avait déjà reçu la prix Nobel de la paix en juin 2012, pour l'une de ses premières sorties hors de Birmanie après des années d'assignation à résidence. "Aujourd'hui, elle est avec nous pour exprimer son désir de liberté et de démocratie pour son pays… Nous savons les difficultés et les obstacles qui existent", a déclaré le président.

"Nous sommes très attentifs et même préoccupés chaque fois qu'un obstacle est mis sur la route de la démocratie", a encore dit le chef de l'Etat. Aung San Suu Kyi "sait pouvoir compter sur l'appui de la France", a-t-il assuré.

Aung San Suu Kyi espère pouvoir compter sur ses alliés et notamment sur la France pour "regarder la situation en Birmanie avec discernement et compréhension et nous permettre d'avancer". Après un entretien à l'Elysée mardi matin, la dame de Rangoun sera reçue par Laurent Fabius au Quai d'Orsay dans l'après-midi.

"La Birmanie n'est pas encore une démocratie"

Actuellement en voyage en Europe, Aung San Suu Kyi a assuré samedi à Berlin bénéficier d'une compréhension particulière des dirigeants allemands, notamment Angela Merkel, en raison de leur passé sous le régime autoritaire de RDA. "C'était tout à fait mon impression que le président [fédéral allemand, Joachim Gauck, ndlr] et la chancelière [Angela Merkel] comprennent ma position car ils ont vécu sous un régime autoritaire", a-t-elle déclaré.

"La Birmanie n'est pas encore une démocratie", avait déclaré Aung San Suu Kyi, en recevant mardi le Prix Willy Brandt, saluant son combat pour les droits de l'Homme, à Berlin. La prix Nobel de la paix a affirmé que son pays avait toujours besoin d'une Constitution démocratique, d'une véritable réconciliation nationale et d'un changement de mentalité parmi les militaires qui le gouvernent.

Suu Kyi avait été libérée en 2010 après avoir été maintenue en prison ou en résidence surveillée pendant deux décennies par la junte militaire au pouvoir depuis un demi-siècle en Birmanie.

Depuis qu'elle n'est plus en résidence surveillée, Suu Kyi mène une politique pragmatique de dialogue avec le président réformateur Thein Sein, lui-même un ancien général.

K. L.