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Élysée

Antisémitisme: pour Mélenchon, Macron "a raison" de ne pas assister à la marche, Ciotti dénonce une "faute"

Le président de la République ne sera pas présent ce dimanche à la marche parisienne contre l'antisémitisme, qui ne cesse de diviser la classe politique. Son choix a suscité des réactions contrastées.

Une décision qui divise. Emmanuel Macron a choisi de ne pas se rendre dimanche 12 novembre à la marche contre l'antisémitisme prévue à Paris un peu plus d'un mois après les attaques du Hamas en Israël et alors que les actes antisémites sont en hausse en France. Salué par le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, son choix a été critiqué par le patron des Républicains Éric Ciotti.

Une "manipulation" pour Mélenchon

À gauche, Jean-Luc Mélenchon salue cette décision. "Macron a raison", écrit-il vendredi sur X (anciennement Twitter), alors que lui-même a annoncé ne pas vouloir participer à cette marche, initiée par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher.

"Comme lui et moi, ne vous laissez pas embobiner", clame l'Insoumis, pourtant habituellement critique à l'égard du chef de l'État.

Son parti a expliqué mercredi dans un communiqué son refus de prendre part à une marche en raison de la présence du Rassemblement national.

Jean-Luc Mélenchon avait déjà dénoncé quelques jours plus tôt une "manif de 'l'arc républicain' du RN à la macronie de Braun-Pivet", regrettant que "sous prétexte d'antisémitisme", ce rassemblement ne réclame pas "le cessez-le-feu", et donc l'arrêt des bombardements israéliens sur Gaza.

Une "faute" pour Ciotti

À droite en revanche, le patron des Républicains Éric Ciotti déplore l'absence d'Emmanuel Macron, qu'il qualifie de "faute".

"Ce combat doit dépasser le 'en même temps' permanent", estime-t-il à propos de l'antisémitisme, sur X (ex Twitter).

L'élu du Var avait un peu plus tôt "appelé" le chef de l'État à s'y rendre. "La nation tout entière doit être au rendez-vous de l’histoire et dire non à la haine", avait-il estimé.

Une marche "motif d'espérance" pour Macron

Malgré son absence, Emmanuel Macron a salué les différents rassemblements contre l'antisémitisme prévus en France ce week-end, qualifiés de "motif d'espérance".

"Le président de la République combat sans relâche toutes les formes d’antisémitisme depuis le premier jour", rappelle l'Élysée, assurant que le chef de l'État "salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la république, contre l'antisémitisme et pour la libération des otages" à Gaza.

Comment le Rassemblement national évoque-t-il son passé antisémite?
Comment le Rassemblement national évoque-t-il son passé antisémite?
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Cette marche parisienne ne cesse de diviser la classe politique depuis plusieurs jours. Alors que La France insoumise a annoncé qu'elle n'y participerait pas, Renaissance, EELV ou le Parti socialiste ont exprimé leurs réserves mais seront tout de même présents.

Juliette Desmonceaux