Affaire Théo: "On ne peut pas accepter, à cause d'un drame, qu'il y ait de la casse", répond Hollande
En déplacement mardi à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, sur le thème de l'emploi des jeunes, François Hollande a été pris à partie par une jeune femme à propos de l'arrestation du jeune Théo, grièvement blessé par des policiers le 2 février dernier lors de son interpellation à Aulnay-sous-bois. "C'est la faute de la police (...) A chaque arrestation, il y a toujours un policier qui lève la main sur la victime", a lancé la jeune femme.
"Il y a cet incident, ce drame, il faut que la justice passe", a répondu le chef de l'Etat. Avant d'ajouter: "On ne peut pas accepter, à cause d'un drame que j'ai moi-même dénoncé, qu'il y ait de la casse". "Je refuserai toutes les provocations", a-t-il encore affirmé.
Un déplacement "dans un moment particulier"
"Conscient" qu'il venait en Seine-Saint-Denis "dans un moment particulier", François Hollande a ensuite longuement plaidé en faveur du "respect", soulignant qu'il "n'y a pas de vie en commun, s'il n'y a pas de respect".
"Le respect, c'est celui qui est dû à ces jeunes quand ils sont contrôlés, lorsqu'ils sont eux-mêmes confrontés à des situations de violence", a-t-il enchaîné. Et quand il y a des manquements, il faut que la justice soit saisie. Le respect, que nous devons avoir auprès des institutions, de la police. Le respect, à l'égard des biens publics et des particuliers".
François Hollande a de nouveau rendu hommage à Théo, "qui a eu cette lucidité et cette dignité de lancer un appel au calme". Le président l'a rencontré il y a une semaine dans sa chambre d'hôpital.