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Élysée

A Brégançon, Macron prépare discrètement la rentrée

Le président de la République a promis des "vacances calmes et studieuses". Une préparation nécessaire pour affronter les dossiers de la rentrée, la contestation ne s'étant pas évaporée pendant l'été.

L'Élysée a fait savoir au début de l'été qu'Emmanuel Macron passerait des "vacances calmes et studieuses" et s'assure donc que le message passe. "Il est parti avec des tonnes de dossiers", apprend-t-on ainsi d'un proche du président dans les colonnes du Parisien. "Il fait du tennis, du vélo, du jogging et de la boxe, mais il ne peut pas s'empêcher de bosser", surenchérit un autre ami.

A part quelques sorties en famille qui ravissent les restaurateurs locaux, le président de la République reste enfermé dans son fort. "Malgré le fait qu'on vienne tous les jours ici, on ne l'a pas encore croisé. J'ai lu dans la presse qu'il était resté très discret, mais bon, on ne sait jamais", commente un touriste au micro de BFMTV. 

Il a fait une exception pour se rendre aux obsèques du président tunisien Béji Caïd Essebsi mort le 25 juillet dernier. Il s'est également entretenu avec le président iranien Hassan Rohani, auquel il a "rappelé la nécessité d'engager une désescalade des tensions et d'en créer les conditions".

Une visite de Vladimir Poutine

Emmanuel Macron a aussi eu au téléphone le président ukrainien Vladimir Zelensky, en plein contexte de tensions entre la Russie et l'Ukraine. Le 19 août prochain, ce sera Vladimir Poutine que le président français recevra à Brégançon, deux jours avant le conseil des ministres de rentrée.

Le chef de l'Etat retournera rapidement dans le sud pour le G7 qui se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août. Emmanuel Macron devra compter sur ses "vacances studieuses" pour affronter les gros dossiers de la rentrée: la présentation de la loi de bioéthique contenant la légalisation de la PMA pour toutes les femmes, la réforme des retraites, et toujours la crise des urgences. A date de vendredi 9 août, 217 services étaient encore en grève selon le collectif InterUrgences.

Les vacances n'ont effectivement pas débarrassé le Président du fond de contestation sociale et politique encore au début de l'été. "Je ne pense pas du tout que ce soit derrière nous", avait lancé Emmanuel Macron au sujet des gilets jaunes le 27 juillet.

Les révélations au sujet des dîners de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée nationale et des travaux au ministère de la Transition écologique et solidaire n'ont pas apaisé la grogne. De plus, les proches de Steve Maia Caniço attendent toujours des précisions sur les circonstances de sa mort le 22 juin dernier. Une enquête a notamment été lancée par le Premier ministre auprès de l'Inspection générale de l'administration et plusieurs autres procédures sont en cours. 

Liv Audigane