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Élysée

2017: Hollande peut-il renoncer à se représenter?

Le président Français en visite en Inde

Le président Français en visite en Inde - Money Sharma - AFP

A moins de deux ans de la fin de son mandat, François Hollande reste un des candidats les plus probables à sa propre succession. Mais ses proches évoquent un possible renoncement.

Se posera-t-il, lui aussi, la question du "match de trop"? François Hollande est présenté par les pontes du gouvernement comme le "candidat naturel" de la gauche... Mais l'hypothèse d'une primaire à gauche, les chiffres du chômage et les sondages qui l'égratignent laissent planer le doute sur la candidature du président de la République à sa propre succession.

Si des voix avaient déjà envisagé un scénario de 2017 sans l'actuel président, les rumeurs se rapprochent de l'Elysée. Le Figaro cite ce lundi "certains proches du président" qui alimentent l"hypothèse infinitésimale" d'un renoncement de François Hollande. "S'il sent qu'il n'est pas en situation d'être au deuxième tour, il n'ira pas", croit par exemple savoir celui qui est présenté comme "un intime" du chef de l'Etat, appuyé dans ses propos par "un ancien poids lourd du gouvernement".

Une idée corroborée par un sondage daté de décembre qui le donne absent du second tour et précise que Marine Le Pen virerait en tête à l'issue du premier tour, sauf si Alain Juppé était désigné pour conduire la droite à l'issue de la primaire.

Des signaux pas tous au vert

La popularité du président est retombée depuis les attentats et plafonne à 24% d'après un sondage du JDD de ce week-end. La semaine dernière, un autre sondage donnait d'ailleurs Manuel Valls comme le meilleur candidat pour la gauche... talonné par Emmanuel Macron. Certains proches du chef de l'Etat cités par le quotidien de droite voient même la compétition entre les deux ministres comme un signe que la candidature de Hollande ne serait "pas automatique".

Aucun nom ne ressort encore face à celui de François Hollande mais l'idée d'une primaire séduit dans les rangs de la gauche. "La démarche consiste à dire que nous n'avons pas élu François Hollande pour 10 ans. Nous ne sommes pas forcément d'accord avec la politique actuelle et le moment est venu de mettre fin à la congélation du débat", expliquait récemment sur RMC le sociologue Michel Wievorka, signataire de l'appel publié dans Libération. François Hollande ne s'est pas prononcé publiquement sur la question, mais il se retrouve dans une position délicate: 74% des Français ne veulent ni de lui, ni de Sarkozy en 2017...

La courbe du chômage n'est pas inversée, la grogne monte toujours chez les frondeurs et à gauche du PS... "A un moment, il y aura une forme d'empêchement", analyse un député socialiste cité par Le Figaro alors qu'un autre est convaincu que François Hollande est "déjà en campagne". 

A. D.