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Élysée

14-Juillet: Emmanuel Macron promet une "grande détermination" de l'exécutif en cas "de débordement"

Le chef de l'État appelle "au respect de l’ordre républicain" et "au calme" à deux jours de la fête nationale. La police et la gendarmerie craignent une nouvelle flambée de violences après les émeutes urbaines qui ont secoué le pays après la mort de Nahel.

Ne rien laisser passer. À 48 heures d'un 14-Juillet que les forces de l'ordre craignent sous très haute tension après les émeutes urbaines, Emmanuel Macron a tenu à afficher sa fermeté.

"S’il y avait quelques débordements, nous interviendrons avec la plus grande détermination. Le calme est une condition à tout et le respect de l’ordre républicain doit être respecté partout", a lancé le président ce mercredi à Vilnius.

Macron promet de "prendre les bonnes décisions"

Si le président est actuellement en déplacement en Lituanie pour le sommet de l'Otan, Gérald Darmanin a annoncé un dispositif d'une ampleur "exceptionnelle" avec "130.000 policiers et gendarmes dont 45.000 le soir spécialement équipés pour lutter contre les violences urbaines" ce jeudi et ce vendredi.

Le Raid, la BRI, le GIGN, des hélicoptères de la gendarmerie et des drones seront également déployés, a encore indiqué le ministre de l'Intérieur, reprenant ainsi le "même modus operandi que lors des émeutes".

Soucieux de ne pas légiférer dans l'émotion après la mort du jeune Nahel, tué d'un tir de police à Nanterre et les émeutes liées à cette affaire, le chef de l'État a botté en touche quant à la tournure des prochains mois.

"Nous allons tâcher d’y répondre avec méthode, de prendre les bonnes décisions dans les mois qui viennent", a expliqué le président, soulignant que "la nature de ces violences urbaines" était "différente de celle que nous avions connu jusqu'ici."

"Une certaine liberté" de ne pas s'exprimer pour la fête nationale

Le chef de l'État est également revenu sur les modalités d'organisation de la fête nationale. Emmanuel Macron ne prendra pas la parole ce jour-là, contrairement à ce qu'il avait annoncé lors de son allocution le 17 avril dernier, avec en ligne de mire "un premier bilan" des "100 jours d'apaisement".

"Je n'ai pas coutume de repousser les choses qui ne sont pas programmées (...). Vous m'accorderez une certaine liberté", a-t-il lancé, laissant poindre un certain agacement, avant de promettre une prise de parole "autour du 14 juillet".

Le locataire de l'Élysée ne s'est pour l'instant plié à l'exercice qu'à deux reprises: une première fois en 2020, quelques mois après le début de la pandémie de Covid-19, en annonçant notamment le port du masque obligatoire dans les lieux clos puis en 2022 pour tenter de lancer son second quinquennat.

Marie-Pierre Bourgeois