Élisabeth Borne justifie par son parcours le fait de ne pas avoir été nommée ministre d'État

Elisabeth Borne, devenue mercredi ministre de la Transition écologique mais sans être ministre d'Etat, contrairement à ses deux prédécesseurs, a souligné mercredi sur notre antenne que si elle n'avait "pas le parcours politique de ses prédécesseurs", son profil présentait d'autres "atouts".

Invitée sur notre antenne ce mercredi soir, la nouvelle ministre de l'Écologie et des Transports Élisabeth Borne a maintenu que la Transition écologique et solidaire était "l'une des priorités de cet acte II du quinquennat".

Nommée mardi soir à la suite de la démission de François de Rugy, Élisabeth Borne a récupéré le portefeuille de l'Écologie, en plus de celui des Transports dont elle était déjà responsable, mais sans être nommée ministre d'État, comme l'avaient été ces prédécesseurs. Une différence relevée dès de début par l'opposition. "Est-ce parce qu'elle est une femme?", a par exemple interrogé Yannick Jadot, disant qu'il trouvait dans cette différence d'étiquette "quelque chose de choquant". 

"Être ministre d'État, c'est d'abord la reconnaissance d'un parcours politique et ça correspondait aux profils de mes prédécesseurs, ou de François Bayrou et Gérard Collomb quand ils étaient ministres. Or il ne vous a pas échappé que j'ai un autre parcours, dont je suis fière et dont je pense qu'il me donne des atouts", a défendu Elisabeth Borne sur notre antenne. 

"Ce sont des enjeux qui me tiennent à coeur "

"J'étais ministre des Transports et je le reste, c'est le choix du président de la République et du Premier ministre. Ce sont des enjeux qui me tiennent à coeur et que j'ai déjà portés, notamment dans le cadre de la loi Mobilités", a soutenu Élisabeth Borne, alors que certains dans l'opposition dénoncent dans sa nomination "la fin de l'écologie dans ce gouvernement".

Ingénieure de 58 ans, Élisabeth Borne a été directrice de la RATP de 2015 à 2017. Elle est aussi l'ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal au ministère de l'Écologie en 2014. Selon une source gouvernementale, l'ancienne préfète de la Région Poitou-Charentes et de la Vienne est avant tout "une femme de terrain".

Jeanne Bulant