Electrification de l'Afrique: Borloo se félicite de l'"hommage émouvant à notre Assemblée nationale"

Jean-Louis Borloo, créateur de la fondation Energies pour l'Afrique, était l'invité de Ruth Elkrief, mercredi soir sur BFMTV. Il est revenu sur son nouveau cheval de bataille, tourné vers l'Afrique.

Invité de Ruth Elkrief sur BFMTV ce mercredi, Jean-Louis Borloo n’a pas caché sa "grande émotion" après l’appel solennel lancé mardi à la tribune de l’Assemblée nationale par le président du Parlement panafricain, Roger Nkodo Dang, pour que la France aide à décrocher un accord pour le "droit à la lumière et à l'énergie" des Africains, le nouveau cheval de bataille de l'ex-leader centriste, aujourd'hui retiré de la vie politique.

"C’est formidable que le Parlement panafricain, qui représente 1,1 milliard de personnes de 54 pays différents, vienne à l’Assemblée nationale de la République française pour faire leur appel à l’Europe", s'est félicité Jean-Louis Borloo, qui revient sous les feux de la rampe avec l'objectif affiché de concrétiser son projet d'une agence dédiée à l'électrification de l'Afrique.

"C’est un hommage à notre Assemblée, à notre pays et c’était très émouvant. Chaque groupe politique a défendu et soutenu, le gouvernement aussi, en la personne d’Emmanuel Macron", a ajouté l'ancien ministre de l'Environnement, qui avait, à cette occasion, remis les pieds dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, qu'il avait quittée il y a un an et demi après des problèmes de santé ayant entraîné son retrait de la vie politique.

"Un moment magnifique dans l'histoire de l'Assemblée nationale"

"C’était un moment de grande émotion", a-t-il répété. "A la fin du discours du président [du Parlement panafricain], il a fallu que l’autre président Claude Bartolone arrête car la standing ovation ne s’arrêtait pas. Ca fait partie de ces moments magnifiques dans l’histoire des pays et dans l’histoire de l’Assemblée nationale française".

Après plusieurs mois de convalescence, l'ex-ministre de l'Environnement s'était fixé pour objectif de faciliter l'accès à la lumière et l'électricité pour plus de 600 millions d'Africains qui en sont dépourvus. En jeu, que les Etats, Europe en tête, puissent abonder les fonds pour une agence dédiée à hauteur de 5 milliards de dollars (4,5 mds d'euros) par an pendant dix ans. Il y a deux semaines, le Sénat, majoritairement de droite, a adopté une proposition de résolution soutenant ce plan.

C. P.