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Régionales: les 5 défis des nouveaux élus

Image d'illustration du conseil régional d'Alsace.

Image d'illustration du conseil régional d'Alsace. - Frédérick Florin - AFP

La réforme territoriale a réduit le nombre de régions de 22 à 13. Elles seront amenées à jouer un rôle clé en matière économique mais aussi sur les questions de transports et d'enseignement. Il faudra aussi leur trouver un nom et une capitale.

Les élections régionales des 6 et 13 décembre sont le premier scrutin organisé dans le cadre des 13 nouvelles grandes régions métropolitaines nées de la réforme territoriale adoptée en 2014 par le Parlement. Les nouveaux élus vont avoir de nouveaux défis à relever.

L'élection du président

La liste arrivée en tête de l’élection, au second tour, aura droit à une prime majoritaire avec l’attribution automatique de 25 % des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au second tour. La liste arrivée en tête dimanche soir est donc assurée d’être majoritaire au sein du conseil régional.

Dans les régions dont le territoire mais aussi la capitale restent inchangés, les conseillers régionaux se réuniront dès le vendredi 18 décembre. Les régions concernées sont l'Île-de-France, la Bretagne, le Centre-Val de Loire (dont le nom a changé mais pas les délimitations territoriales), les Pays de la Loire, la Provence-Alpes-Côte d'Azur ainsi que la Corse. Les régions d'outre-mer sont également dans ce cas de figure.

Pour les autres régions, le "troisième tour" aura lieu le 4 janvier, après l'entrée en vigueur des nouvelles frontières le 1er janvier 2016. Ce sera le cas en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté, en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et en Normandie.

Le choix du nom des nouvelles régions

Les conseillers régionaux ont jusqu'au 1er juillet pour se prononcer sur le nom et le chef-lieu de la superrégion. Ce n'est qu'un avis consultatif. La décision finale sera rendue par décret du Conseil d'Etat au plus tard le 1er octobre.

Les lecteurs des quotidiens couvrant la future grande région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon ont choisi comme nom l'Occitanie. La candidate socialiste, Carole Delga, a annoncé une vaste consultation des citoyens si elle est élue. D'autres candidats ont également prévu de consulter leurs administrés.

Le choix de la capitale

Les six régions qui n'ont pas été modifiées lors du passage de 22 à 13 régions en métropole, conservent leurs chefs-lieux historiques. Les nouveaux chefs-lieux des nouvelles régions ont été fixés provisoirement par le gouvernement fin juillet. Bordeaux, Dijon, Lille, Lyon, Rouen et Toulouse ont été confirmées comme capitales des nouvelles régions nées du redécoupage territorial.

Les chefs-lieux définitifs seront fixés avant le 1er octobre 2016, après avis des conseils régionaux.

L'Alsace - Lorraine - Champagne-Ardenne fait figure d'exception: Strasbourg a d'ores et déjà été désigné par la loi pour en être le chef-lieu.

Les nouvelles compétences des régions

Le redécoupage des régions françaises doit permettre aux assemblées locales d'être plus puissantes car plus peuplées, plus riches et avec des compétences élargies à des territoires plus étendus.

La loi NOTRe (Nouvelle organisation du territoire de la République de juillet 2015) a renforcé le pouvoir des régions au détriment des autres collectivités territoriales.

La région dispose désormais d'une compétence exclusive en matière économique. Elle élabore un schéma régional de développement économique, d'innovation et d'internationalisation. Seule collectivité à pouvoir leur accorder des aides directes, elle est chef de file du soutien aux entreprises.

En matière de transport, si les régions géraient déjà les TER, elles peuvent désormais définir la stratégie en la matière et articuler les différents moyens de transport interurbains (bus, trains…).

A partir de la rentrée 2017, les régions s’occuperont également des transports scolaires, compétence jusque-là dans le giron des départements.

La région est aussi un acteur central de la politique de l’emploi. Elle attribue notamment des fonds pour la formation professionnelle avec une orientation de plus en plus accrue vers la formation des demandeurs d’emploi ou des salariés issus de secteurs en difficulté. La région est aussi chargée de l’orientation professionnelle des étudiants et des adultes en reconversion.

Le casse-tête du budget

De toutes les collectivités, les régions sont les plus dépendantes des dotations de l’État, qui représentent 40% de leur budget. Or celles-ci ont fondu de manière considérable, ce qui devrait donner des cheveux blancs aux nouveaux exécutifs régionaux.

Le reste des ressources venant en majorité des impôts locaux, une solution serait de les augmenter afin de boucler le budget.

Problème: la plupart des candidats ont au contraire promis de les baisser.

> Découvrez qui sont vos élus après les résultats du second tour des élections régionales 2015

K.L. et Y.D.