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Régionales: "Désormais, c'est nous ou les extrêmes", scande Bruno Le Maire 

Bruno Le Maire considère que seulement deux options politiques s'offrent aux Français.

Bruno Le Maire considère que seulement deux options politiques s'offrent aux Français. - Jean-Pierre Clatot - AFP

A un peu plus d'un mois des élections régionales, le député Les Républicains de l'Eure, est pessimiste. Pour lui, la classe politique n'évolue pas. Une situation qui fait monter le Front national.

Eux ou nous? La situation est simple pour Bruno Le Maire. Le député Les Républicains de l'Eure estime qu'il n'y a désormais que deux options politiques offertes aux Français: la droite ou le Front national. Dans une interview au Monde, celui qui devrait officialiser sa candidature à la primaire de son parti en 2016, fait un état des lieux de la vie politique très négatif.

"Nous payons un système politique à bout de souffle. Depuis quarante ans, droite et gauche confondues, nous échouons à résoudre les problèmes des Français", explique-t-il dans le quotidien du soir.

Avant de soupçonner François Hollande et la gauche de faire en sorte que le parti de Marine Le Pen se renforce. "On me fera difficilement croire que les forces de sécurité ne peuvent pas rétablir l'ordre quand les gens du voyage se font justice eux-mêmes ou quand les mafias et les trafics prolifèrent dans la 'jungle' de Calais", estime l'ancien ministre sous Nicolas Sarkozy.

Interrogé sur la belle santé du Front national dans les sondages à l'aube des élections régionales, pour Bruno Le Maire c'est "la classe politique qui bloque le changement". De quoi interpeller le journaliste du Monde, qui lui fait remarquer que son discours se rapproche dangereusement de celui du Front national.

Responsabilité écrasante

Bruno Le Maire en est conscient: "La responsabilité qui pèse sur nos épaules, nous, les représentants de la droite et du centre, est écrasante. (...) Plus personne ne croit François Hollande. Plus personne ne fait confiance au pouvoir socialiste." Avant de marteler:

"Désormais, c'est nous ou les extrêmes".

Cette réflexion n'est pas sans rappeler les déclarations de Bruno Le Maire à la fin du mois de septembre. A ce moment-là, le challenger de Nicolas Sarkozy lors de l'élection pour la présidence des Républicains, jugeait, sur La Chaîne Parlementaire, qu'une victoire du FN dans une région, "ce serait un échec pour nous Les Républicains". Autrement dit: aujourd'hui Bruno Le Maire présente son parti comme le seul choix crédible.

Et celui qui veut incarner le renouveau politique pourrait marquer le pas au soir du second tour des élections régionales en annonçant sa candidature pour les primaires de 2016 en vue de la présidentielle l'année d'après. 

J.C.