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Régionales: Cambadélis annonce un "référendum" sur l'union de la gauche

Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS

Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS - Alain Joccard - AFP

À trois mois des régionales, les avis restent largement partagés, à gauche, sur une éventuelle alliance avec le écologistes et le Parti de gauche. Pour éviter une nouvelle déroutes aux prochaines élections, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a évoqué la possibilité de faire un référendum pour demander son avis au "peuple de gauche".

Jean-Christophe Cambadélis a annoncé samedi soir l'organisation par le PS d'un référendum du "peuple de gauche", du 16 au 18 octobre, lui demandant s'il est favorable à l'unité entre le PS et les autres partis de gauche aux régionales de décembre.

"La question sera assez simple, vous le verrez dans quelques jours: elle portera sur 'oui ou non à l'unité dès maintenant pour les élections régionales?'", a indiqué le premier secrétaire du Parti socialiste devant la presse à l'issue du conseil national, le "parlement" du PS, réuni à la Mutualité. "Nous posons la question (de l'unité) aux deux tours", a-t-il précisé.

Un référendum "sur trois jours"

Le référendum "se déroulera sur trois jours, parce qu'il y aura à la fois des urnes sur chacun des marchés de France, où l'on pourra voter, et en même temps, à partir du vendredi, nous aurons un site dédié qui permettra de voter en ligne", a indiqué le premier secrétaire.

"C'est ouvert au peuple de gauche. La seule chose que l'on va demander, c'est qu'on laisse noms, prénoms, adresses et surtout mails. Donc, cela permettra d'avoir un minimum de contrôle", a dit Jean-Christophe Cambadélis.

"Il y aura un représentant de la Haute autorité (du PS) dans chaque département et la Haute autorité suivra le déroulement de ce référendum. Nous ne pensons pas qu'il y aura dix millions de votants, je ne sais pas combien il y en aura, mais nous pensons que le débat, sur ces trois jours, sera très important et intense. Et il y aura là la possibilité de l'électorat de se manifester", a plaidé le premier secrétaire.

Une "volonté d'unité considérable"

"La volonté d'unité dans l'électorat de gauche et des écologistes est considérable. Elle est à plus de 70%, y compris dans le Front de gauche", a assuré Jean-Christophe Cambadélis en se référant à des sondages. "Je crois qu'il faut permettre à cette potentialité de s'exprimer, a-t-il enchaîné. Pour permettre au peuple de gauche de dire: 'ça suffit, les bisbilles des sommets d'états-majors'."

"Tout le monde a compris que ces bisbilles ne portaient pas sur le fond, elles portaient sur les projets politiques d'organisation, c'est-à-dire de faire demain un Syriza ou un Podemos. Et ce n'est pas ce qui intéresse les Français. Et qu'elles portaient aussi, tout le monde a compris, sur les postures en vue de l'élection présidentielle".

Interrogé sur les doutes et les questionnements que ne manquera pas de soulever ce scrutin, Jean-Christophe Cambadélis a répondu: "Il est très important d'avoir la gauche rassemblée pour garder les régions. Donc, nous prenons notre risque".

J.D-M. avec AFP