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Pécresse illustre "l'impunité dans le métro" en citant Abaaoud

La candidate LR aux régionales en Ile-de-France Valérie Pécresse

La candidate LR aux régionales en Ile-de-France Valérie Pécresse - AFP

Selon des propos rapportés par Libération samedi, la candidate Les Républicains aurait pris l'exemple d'Abdelhamid Abaaoud, vu fraudant le métro le soir des attentats, pour justifier ses mesures visant à améliorer la sécurité dans les transports en Ile-de-France. Un raccourci que France 3 a remis dans son contexte.

Une semaine après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, la campagne pour les régionales (6 et 13 décembre) a repris ses droits chez Les Républicains et au Front national notamment. Ainsi samedi à Drancy en Seine-Saint-Denis, la candidate LR Valérie Pécresse a insisté sur la sécurité dans les transports franciliens, l'un de ses sujets phares pour battre le candidat PS Claude Bartolone, dont la campagne ne reprendra que vendredi après l'hommage aux victimes aux Invalides.

"La sécurité passe par un changement de modèle: dès qu’on commence à franchir les portillons dans le métro, à taguer, ça veut dire qu’on peut tout se permettre", a expliqué l'ancienne ministre et députée Les Républicains avant de poursuivre selon Libération: "L’un des terroristes a été filmé dans le métro en train de frauder. Cela commence par là."

Abaaoud filmé fraudant le métro

Valérie Pécresse fait référence à Abdelhamid Abaaoud, tué dans l'assaut de Saint-Denis mercredi dernier, et qui apparaît sur les caméras de vidéosurveillance de la station de métro Croix-de-Chavaux à Montreuil quelques minutes après les attaques du Stade de France et les fusillades des 10e et 11e arrondissements. La station de la ligne 9 se trouve seulement à 250 mètres des lieux où a été retrouvée la Seat noire qui a servi aux fusillades. 

Néanmoins, les propos de Valérie Pécresse ont été mis en perspective par un journaliste de France 3 Ile-de-France. Quand on reprend l'extrait du discours le raccourci est moins évident. Pour Valérie Pécresse, Abdelhamid Abaaoud "se sentait tellement en impunité sur le sol français qu'il pouvait même se permettre de frauder dans le métro sous l'oeil de la caméra".

Et quand elle conclut en disant que "ça commence" elle termine un propos général sur la sécurité dans le métro.