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Maréchal-Le Pen: "Ni les mensonges de M. Gattaz, ni une chanson de Noah n’y feront rien"

Marion Maréchal-Le Pen est arrivée largement en tête du premier tour des régionales, dimanche soir, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pour elle, sa victoire ne fait aucun doute dimanche prochain au soir du second tour.

Forte du score historique qu'elle a réalisé dimanche soir, Marion Maréchal-Le Pen s'est présentée sereine lundi devant les journalistes. Rappelant les résultats "édifiants" que le parti d'extrême droite a obtenu en Provence-Alpes-Côte d'Azur au premier tour des élections régionales, la candidate du Front national a assuré que "vu aujourd'hui l'avance considérable qui est la nôtre, ni les mensonges de M. Gattaz, ni une chanson de Yannick Noah, n’y fera rien".

"Je crois qu'ils n'arriveront pas à endiguer ce phénomène aujourd'hui et que les leçons de morale se heurtent aux réalités de fond politique", a scandé la représentante du FN.

Sacrifice des électeurs de gauche

Pour celle qui a recueilli 40,55% des suffrages dimanche, ce score traduit la "fin de leur vieux monde politicien". Expliquant qu'elle allait poursuivre sa campagne "sereinement", elle attribue son succès aux "fruits de l'ancrage local voulu et conduit par Marine Le Pen". 

"Je suis terrifiée par le néant de l’argumentation de nos adversaires politiques (...) pour combattre la force du FN, ils associent leurs faiblesses", poursuit-elle.

S'attaquant alors à ce que le Front national appelle "l'UMPS", Marion Maréchal-Le Pen assure que "cette grande coalition ne nous effraie pas car elle est, une fois de plus, l’aveu de leur connivence". "Les électeurs de gauche sont sacrifiés au nom des manoeuvres politiques", ironise-t-elle.

Estrosi, "candidat de la gauche"

Outre la dénonciation du "Front républicain", la benjamine de l'Assemblée nationale s'en prend à Christophe Castaner, le candidat socialiste qui a annoncé son retrait alors qu'il a terminé troisième du scrutin. "Il a trahi tous ses arguments de campagne, lui, qui n'avait eu de cesse de renvoyer dos à dos Christian Estrosi (maire de Nice et candidat Les Républicains, Ndlr) et le FN, parlant d'extrême droite et droite extrême", plaide-t-elle, insistant sur "l'extrême trahison" dont il serait l'auteur selon elle.

Marion Maréchal-Le Pen voit désormais en Christian Estrosi "le candidat de la gauche". "Il est donc, de fait, le candidat de la gauche et cela ne se fera pas sans contrepartie", met-elle en cause.

> Retrouvez les résultats du second tour des élections régionales 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur

J.C.