Manuel Valls passe à l'attaque pour les Régionales

Pas moins de huit meetings du Parti socialiste attendent le Premier ministre d'ici le premier tour des élections régionales, le 6 décembre.

Manuel Valls quadrille le terrain. Le Premier ministre l'a fait savoir mardi. Il est "hors de question" que le Front national remporte une région lors du prochain scrutin des 6 et 13 décembre. Et il va s'atteler dans les prochaines semaines à ce que ce message soit entendu mais aussi pour apporter son aura à des candidats socialistes, en manque de notoriété. 

Cette multiplication de déplacements n'a rien d'une surprise: cet été, Manuel Valls, le plus populaire du couple exécutif l'avait fait savoir, il ferait campagne pour ces dernières élections avant la présidentielle de 2017. Ainsi, il sera présent lors de huit meetings. Le premier d'entre eux, selon un calendrier préliminaire est prévu le 19 novembre au Mans, pour la bataille des Pays-de-la-Loire, où la liste socialiste est menée par Christophe Clergeau.

A la disposition des candidats

Le lendemain, le 20 novembre, le Premier ministre doit se rendre à Orléans, pour la région Centre-Val-de-Loire, afin de soutenir François Bonneau, président sortant. La semaine suivante, Manuel Valls - dont les déplacements politiques se font hors de ses fonctions officielles - se rendra à Poitiers, pour la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le 25 novembre, où le président sortant d'Aquitaine, Alain Rousset se représente.

Manuel Valls doit ensuite se rendre à Perpignan, nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le 26 novembre pour soutenir la candidate Carole Delga. Puis à Lorient le 27 novembre, dans une région Bretagne où la liste socialiste est menée par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Enfin, trois meetings sont prévus dans la semaine précédant le premier tour: le 2 décembre à Villeurbanne, région Rhône-Alpes-Auvergne avec le candidat Jean-Jack Queyranne, président sortant de Rhône-Alpes; le 3 décembre à Paris avec Claude Bartolone pour l'Ile-de-France; et enfin le 4 décembre à Marseille, région Provence-Alpes-Côte-d'Azur avec le candidat Christophe Castaner.

Cet agenda de campagne est encore préliminaire et le Premier ministre "se met à disposition des candidats", a-t-on précisé dans l'entourage de Manuel Valls.

Cambadélis sur le terrain aussi

A ce stade, des dates n'ont pas été fixées dans plusieurs régions métropolitaines: la Corse, la Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Mais Manuel Valls n'est pas le bienvenu partout. Dans cette région où Marine Le Pen est donnée en tête, "on lui a demandé (à Manuel Valls, ndr) de ne pas venir", a affirmé à l'AFP un élu socialiste proche du candidat Pierre de Saintignon. C'est la politique du Premier ministre et non sa personne qui est en cause, selon ce proche du candidat.

Interrogé mardi soir sur Europe 1 sur son souhait de voir Manuel Valls ou des ministres venir à ses meetings de campagne, Pierre de Saintignon avait éludé. "Il y a un an que je suis en relation avec les citoyens de cette région et ça va très bien. Nous devons nous engager avec eux et auprès d'eux", avait-il affirmé.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, prévoit également de se déplacer à travers le pays pour plusieurs meetings, indique-t-on mercredi rue de Solférino. Il sera notamment le 5 novembre à Marseille avec Christophe Castaner, puis le 14 à Foix, dans l'Ariège, avec Carole Delga, le 15 à Lille en compagnie de Martine Aubry, la maire de la ville, et de Pierre de Saintignon, tête de liste PS en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a-t-on précisé de même source. Le Premier secrétaire du Parti socialiste se rendra aussi à Clermont-Ferrand le 18 ou le 20, à Cergy le 24 en compagnie de Claude Bartolone, tête de liste PS pour l'Ile-de-France, à Grenoble le 26 novembre, le 2 décembre à Amiens et le 3 à Lille de nouveau, ajoute-t-on.

J.C. avec AFP