BFMTV
Régionales

L'union entre Les Républicains et l'UDI se fissure dans deux régions

Le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde

Le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde - AFP

En Bretagne et en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, l'UDI a retiré son investiture à la tête de liste Les Républicains et prévient de conséquences en vue des prochaines... législatives de 2017.

L'accord était parfait. Les Républicains et l'UDI étaient parvenus à ne faire qu'un pour les régionales de la fin décembre. Leurs chefs respectifs, Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde, étaient très satisfaits de cette union qui devait asseoir leur stature de rassembleur au sein de leur famille politique.

"Il faut que Les Républicains nous respectent"

Mais à l'approche du scrutin, les belles promesses semblent se fissurer. Ainsi en Bretagne, l'UDI a annoncé qu'elle ne soutiendrait finalement pas le candidat tête de liste (et étiqueté LR). En cause, la proportion trop faible de centristes sur les listes finales de Marc Le Fur. par conséquent, le logo de l'UDI ne pourra plus être utilisé au coté de celui de Les Républicains.

Leur composition est même "inacceptable", explique Jean-Christophe Lagarde à Ouest-France.

"Il faut que Les Républicains nous respectent", demande-t-il alors que quatre UDI bretons se sont dissociés de cette décision.

Quant au député Marc Le Fur il estime que "c'est le début de la fin du parisianisme". Nicolas Sarkozy appréciera. "C'est vrai que dans la formation des listes, il peut y avoir des déceptions, reconnaît-il, mais aujourd'hui, ce sont les Bretons qui décident pour la Bretagne".

Dominique Reynié cristallise les tensions

Mais alors que en début de semaine à Angers, lors d'un meeting commun Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde assuraient que leurs camps ne gagnent "plus séparément les élections" et que donc "il n'y a pas de victoire sans unité" un autre point de blocage existe. Il s'agit de la liste menée par Dominique Reynié en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, qui mécontente tant le président du parti Les Républicains que celui de l'UDI, en raison de changement décidés à la dernière minute par le candidat dans ces listes déposées en préfecture.

Le bureau exécutif de l'UDI a décidé mardi de "laisser entière liberté" aux militants locaux de soutenir ou non la liste menée par Dominique Reynié, qui dans un premier temps faisait une plus grande part aux centristes. Mais surtout, l'UDI annonce qu'elle tiendra compte aussi de ce qui s'est passé pour les futures législatives. Rien en revanche sur la présidentielle ou sur la primaire à droite...
S.A.