Auvergne-Rhône-Alpes: Insoumis et communistes s'allient pour les élections régionales

La France insoumise et le Parti communiste ont annoncé officiellement présenter une liste commune aux prochaines élections en juin 2021.

Le Parti communiste et la France insoumise feront front commun pour les prochaines élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Les deux partis ont officialisé leur alliance ce lundi lors d'une conférence de presse commune, en visio-conférence depuis un hôtel de la Confluence.

Approuvé par les militants

La veille, les militants communistes avaient voté à 67% en faveur d'un rassemblement avec le parti dirigé par Jean-Luc Mélenchon, dernière pierre nécessaire à la construction de cette alliance à la gauche.

Si Cécile Cukierman, sénatrice de la Loire et actuelle présidente du groupe PC à l'Assemblée régionale, dirigera la liste d'union, les deux partis se sont répartis les têtes de liste: six en tout pour le Parti communiste et sept pour la France insoumise. Dans le Rhône, la liste sera ainsi conduite par un candidat LFI.

Cette liste pourrait toutefois être remise à plat, en cas d'accord avec le Parti socialiste, voire Europe-Ecologie-Les Verts. Mais pour l'heure, une telle union de la gauche, malgré des discussions, semble encore illusoire.

Une alliance PS-EELV?

Du côté des écologistes, Fabienne Grébert a prévenu sur France 3 le 25 février dernier qu'elle sera tête quelle que soit l'issue des discussions avec les autres partis. Avant de rajouter le lendemain sur France Bleu: "on ne va pas faire une alliance à tout prix: on fera une alliance sur nos valeurs, sur un projet écologiste".

La candidate écologiste a par ailleurs critiqué le projet d'alliance soumis par les socialistes: en cas de victoire, la future présidence régionale serait EELV ou PS, mais l'autre composante serait majoritaire dans l'exécutif.

"C'est quand même un peu alambiqué comme truc, compliqué à expliquer aux électeurs", a critiqué Fabienne Grébert lors de la présentation de la liste EELV.

Une attitude contestée par Cédric Van Styvendael, maire PS de Villeurbanne, invité ce lundi sur BFM Lyon. "Ça ne s'appelle pas un rassemblement, c'est une demande de ralliement. J'invite nos amis et partenaires à peut-être modérer leurs propos pour qu'on arrive à construire quelque chose".

Et de mettre en garde contre une dispersion des candidatures: "les électeurs souhaitent le rassemblement, ils souhaitent voter pour des valeurs communes".

Jérôme Jarny avec Benjamin Rieth