Tapie se pose en barrage anti-FN à Marseille

"Si il y a un danger [...] il faut de toutes nos forces l'en empêcher" à déclaré Bernard Tapie qui craint une montée du Front national aux prochaines municipales et notamment à Marseille.

"J'ai toujours dit que je ne me présenterai plus aux élections", assure Bernard Tapie. Mais, pourtant, pour la bonne cause, l'homme d'affaires s'est dit mercredi prêt à s'impliquer dans des réunions publiques à Marseille pour faire baisser le Front national, lors d'un entretien à i-Télé et Europe 1.

"Un sondage indique que le Front national à Marseille, qui est la ville de mon coeur, celle que je préfère au monde, est numéro 2 à plus de 25% ou 27% ou 28%", a d'abord précisé Bernard Tapie. "Si la situation perdure dans ce sens-là, je ferai les marchés, je ferai les écoles, je ferai des réunions publiques pour le faire reculer là où il doit être".

Une demande à Jean-Michel Baylet

"Ma famille politique, ce sont les radicaux", a encore ajouté l'ancien ministre, en référence au Parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet. "Je lui ai demandé à Baylet, il va me dire s'il accepte que je reparte avec lui pour faire quelques campagnes, quelques marchés, quelques villes", a ajouté l'homme d'affaires.

"Si vraiment il y a un danger à ce que partout dans les grandes villes ou ailleurs, le Front puisse jouer les arbitres, il faut de toute nos forces l'empêcher", a ajouté Bernard Tapie.

A Marseille, l'ancien ministre de la Ville (1992-1993) a été élu député en 1989 sous les couleurs de la gauche. En annonçant le rachat d'une partie de La Provence, Bernard Tapie avait relancé fin 2012 les spéculations sur son retour en politique dans la ville phocéenne.

Bernard Tapie est mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans l'enquête sur l'arbitrage controversé du litige entre lui et le Crédit lyonnais: l'homme d'affaires s'était vu octroyer 403 millions d'euros en 2008.

S. A. avec Mariam Pirzadeh