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Rachida Dati: "Nathalie Kosciusko-Morizet a mon soutien"

La maire du 7e arondissement de Paris Rachida Dati sur le plateau de BFMTV, le 28 mai 2013

La maire du 7e arondissement de Paris Rachida Dati sur le plateau de BFMTV, le 28 mai 2013 - -

Invitée de BFMTV mardi matin, Rachida Dati s'est notamment exprimée sur le mariage homosexuel et les municipales de 2014 à Paris.

Si elle n'a pas défilé dimanche dans le cortège de la Manif pour tous, Rachida Dati estime toutefois que la ligne de l'UMP sur le mariage homosexuel est claire et unie.

"L'UMP n'est pas déchirée sur la question du mariage homosexuel. L'UMP a voté majoritairement contre le projet de loi. Je crois qu'il n'y a eu que cinq votes UMP en faveur du texte. Il n'y a pas de division sur le fond sur le texte", a-t-elle affirmé mardi sur BFMTV.

Alors que le premier mariage homosexuel sera célébré mercredi à Montpellier, et que le décret sur la loi Taubira a été publié mardi matin au Journal officiel, Rachida Dati a de nouveau attaqué la façon dont le débat sur ce sujet avait été mené par le gouvernement. "On a fracturé la société en opposant les Français les uns aux autres", a-t-il soutenu.

"Je ne crois pas que NKM va perdre"

Si le débat sur le mariage homosexuel est toujours autant d'actualité, c'est aussi parce qu'il s'invite dans la campagne pour les municipales de 2014, notamment à Paris où Nathalie Kosciusko-Morizet, qui faisait office de favorite à la primaire UMP pour la mairie de Paris, semble désormais en danger justement à cause de sa position sur le mariage homosexuel. "Je ne crois pas que NKM va perdre", a toutefois assuré Rachida Dati qui, un temps candidate à cette même primaire, s'est finalement ralliée à son ancienne rivale. "Je l'ai assurée de mon soutien, je voterai pour elle", a poursuivi Rachida Dati.

Opposée au droit de vote des étrangers

Enfin, interrogée sur le risque terroriste en France, Rachida Dati a invoqué un "échec de la politique d'intégration depuis de nombreuses années". "Les causes de l'échec de cette politique d'intégration sont multiples: le contexte économique, parce qu'il est plus difficile d'intégrer en temps de crise, et le renoncement de plusieurs politiques à imposer les valeurs de la République à tous", a-t-elle expliqué.

Une responsabilité qu'elle impute également à Harlem Désir, ancien président de SOS Racisme. "Harlem Désir, dans les années 1980, était le porte-parole du droit à la différence. C'était une manière de refuser l'intégration à ceux qui souhaitaient intégrer la société française. On voit le résultat aujourd'hui. Le droit à la différence a conduit à ce qui se passe aujourd'hui. Les drames et les tragédies trouvent leur source dans cette politique-là", a-t-elle également affirmé, estimant que cette politique allait à l'encontre de l'intégration.

Et de dénoncer la promesse de François Hollande d'accorder le droit de vote des étrangers "après les municipales" de 2014, qu'elle estime justement aller contre l'intégration. "Le droit de vote des étrangers est une façon de brader nos valeurs républicaines", a-t-elle soutenu.

Sandrine Cochard