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Municipales: les élections à Clichy, Asnières et Puteaux ont été annulées

Le Conseil d'Etat a annulé les élections de trois communes des Hauts-de-Seine, dont Clichy (ici le maire Gilles Catoire)

Le Conseil d'Etat a annulé les élections de trois communes des Hauts-de-Seine, dont Clichy (ici le maire Gilles Catoire) - Patrick Kovarik - AFP

La décision du Conseil d'Etat dans ces trois communes a été motivée par des soucis d'irrégularités dans les scrutins. Les habitants de ces communes retourneront aux urnes les 14 et 21 juin.

Les habitants de Clichy-la-Garenne, Asnières et Puteaux devront retourner aux urnes. Le Conseil d'Etat a en effet décidé lundi d'annuler les élections municipales de ces trois communes des Hauts-de-Seine, en raison d'irrégularités lors du scrutin de l'an dernier.

La plus haute juridiction de l'ordre administratif, qui statuait en appel, a ainsi confirmé un jugement du tribunal administratif de Cergy-Pontoise en annulant l'élection à Clichy du maire PS Gilles Catoire. Mais elle est allée à rebours de la décision de ce tribunal en annulant les élections à Puteaux de la maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud et à Asnières de Manuel Aeschlimann. Les habitants retourneront donc aux urnes les 14 et 21 juin.

Dans le même temps, la Haute juridiction s'est prononcé contre l'annulation de l'élection en mars 2014 du maire FN de Villers-Cotterêts, Franck Briffaut, demandée par deux habitants de la commune parce que l'élu s'y était faussement domicilié.

Irrégularités de scrutin

La décision du Conseil d'Etat dans ces trois communes a été motivée par des soucis d'irrégularités dans les scrutins.

Dans le cas de Clichy, où le maire PS Gilles Catoire avait été réélu, le Conseil d'État estime que les mentions UMP-UDI-MoDem apposées sur les affiches et bulletins de la liste "Agir pour tous" de Didier Schuller, arrivée troisième, ont "fait croire aux électeurs que cette liste bénéficiait de l'investiture de l'UMP et du MoDem", privant potentiellement de voix la liste UMP-MoDem arrivée en seconde position, à 272 voix seulement du vainqueur.

À Asnières, le Conseil d'État justifie sa décision par des "pressions" "aux abords immédiats de plusieurs bureaux de vote", "de nature à fausser les résultats du scrutin", sans pouvoir établir si Manuel Aeschlimann, y a participé. Il n'est donc pas déclaré inéligible.

À Puteaux, l'enregistrement d'une liste DVD avait été refusée au motif que l'un de ses colistiers était déjà inscrit, à son insu selon lui, sur une liste Bleu Marine, une "manoeuvre" qui "a faussé les résultats du scrutin", selon le Conseil d'État.

la rédaction avec AFP